lundi 21 avril 2014

Je ne suis pas la mère dont je rêvais…

Voici des mots qui ont eu un écho fort en moi... empruntés à the book of mum.
Oui... parce que moi aussi je ne suis pas non plus la mère parfaite dont je rêvais...
Parce que j’ai ardemment voulu allaiter au sein lorsque mon ventre s’arrondissait pour la 1ère fois mais que je n’y suis pas arrivée…
Parce que je m’étais toujours promise de parler posément  et que, malheureusement, parfois je m’emporte…
Parce que je voulais une alimentation exclusivement faite maison mais qu’avec deux enfants rapprochés cela s’est avéré  compliqué de toujours prendre le temps, de s’y tenir à 100%…
Parce que j’avais prévu que pour ma Pépette je travaillerais à temps partiel mais que les contraintes de la vie en ont décidé autrement…
Parce que je m’étais persuadée qu’avec mes petits j’aurais une patience à toute épreuve mais que cela n’est pas  toujours le cas, malgré moi…
Parce que je pensais qu’une fois mère je n’aurais qu’une envie, être tout le temps avec eux, les porter si longtemps dans mes bras alors que non, parfois j’ai besoin d’être seule, cela me fait du bien…
Parce que j’avais la prétention de croire que je n’aurais jamais besoin de négocier avec mes enfants, que seul le dialogue pouvait tout résoudre, je me retrouve de temps à temps à utiliser la technique de la "carotte" pour arriver à mes fins, à punir quelques fois mon aîné…
Parce que je m’étais jurée de tenir ma langue, d’utiliser un langage sans gros mots ni jurons, je surprends pourtant mon fils dire "oh med’", "tain", pas souvent, certes, mais tout de même…
Parce que je me rêvais assise avec mes enfants, dans leur chambre, à jouer et rire à gorge déployée alors que, parfois, je prie pour qu’ils jouent un peu seuls…
Parce que je me voulais parfaite, idéale, sans failles, parce que je pensais que ça se ferait tout seul, sans questions, instinctivement, naturellement…
Pour toutes ces raisons, je ne suis pas la mère dont je rêvais pour mes enfants. Et il m’arrive d’en souffrir, envahie par ce fichu sentiment de culpabilité, comme ce soir par exemple. Tout cela tourne dans ma tête, je fais la liste de mes défaillances et j’ai l’impression d’avoir échoué, du moins en partie…
Mais je sais que demain est un autre jour et que je relativiserai. Oui, j’en suis la plupart du temps capable. Il n’y a pas de mère parfaite et si je sais l’accepter avec très grande facilité chez les autres, dès qu’il s’agit de moi, ces mots n’ont pas forcément le même écho… Ils peuvent finir de me convaincre mais ce n’est pas constant.
Je ne suis pas la mère dont je rêvais, je suis juste une mère qui a au moins le mérite de le savoir.


6 commentaires:

  1. Heureusement que nous ne sommes pas infaillibles ... tu imagines la pression pour nos loulous plus tard ;-)) On est toutes humaines et moi aussi je continue à culpabiliser encore et encore de ces moments où je crie , où je pars m'isoler car je n'arrive plus à accompagner, et tous les moments où je pars me vider la tête à l'escalade ou au yoga ou ds ma couture alors qu'au bout de 10 mn je me dis que je pourrai être avec elles à jouer, partager et apprendre tant de choses!!
    Mais comme tu (elle) le dis(t), le principal est de s'en rendre compte et d'essayer de déculpabiliser et prendre du recul _ non, nous ne serons jamais parfaites, non nous n'arriverons jamais à être celles qu'on idéalise dans notre tête mais au moins on essaie de s'en approcher et ça c'est déjà beaucoup! Et que ça fait du bien se savoir que nous sommes nombreuses dans ce cas.

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    1. Oh oui cette culpabilité qui colle à la peau pour un cri!!
      Comme tu dis, oh moins on s'en rend compte... plus bienveillante qu'hier, bien moins que demain :)

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  2. Comme je me retrouve dans ses mots !! Et ce n'est pas toujours évident car on aimerait tellement faire tout et tout bien !! ;-)

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    1. Ben oui, on les aime nos loulous et on veut la meilleure éducation!
      Ce n'est vraiment pas évident mais les mots sortent, de plus en plus. Un peu sur tous les blogs où je vais et ça fais toujours du bien!!

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  3. Que tes sentiments sont justes...mais on fait au mieux,on essaie d'être suffisamment "bonne" et c'est déjà beaucoup ! Je culpabilise moins avec les années (mes enfants ont 10 et 7ans ) mais il y a eu de gros moments de doutes, de frustrations,de larmes aussi...Tout est une question de dosage,l'amour oui mais pas le sacrifice. Au plaisir de te lire

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  4. Merci pour le partage !
    Ca fait du bien de savoir que ces sentiments sont partagés, ça rassure et aide à relativiser.

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