mardi 13 mai 2014

L'isolement

Dernier tour de piste pour cet ensemble de billets concernant la violence éducative ordinaire! Après la punition, j'ai voulu écrire sur la pratique de l'isolement... J'ai eu du mal à trouver les mots (étrange... C'est pareil pour la plupart des articles sur la VEO auquels j'ai emprunté le texte. Pourquoi je n'arrive pas à écrire sur le sujet??)


Personnellement, il s'agit d'une pratique que je n'applique pas pour les loulous... mais pour moi même Oh que OUI. Pour que l'isolement marche il faut que ce soit ce qu'on recherche : un temps de calme afin de gérer ces émotions. Comment le vouloir pour nos enfants s'ils ne l'ont pas appris en amont (reconnaître et gérer l'émotion)? Pourquoi les isoler pour une "bêtise" alors qu'il cherche le plus souvent à communiquer?
Bref, voici un partage de une jeune idiote.

[VI] Non-violent, l’isolement ?


Depuis des mois que je n’avais pas écrit pour les Vendredis Intellos, je n’avais pas vraiment pris le temps de me poser pour lire des articles, en ligne ou papier, sur l’éducation, l’enfance et la parentalité. Mais j’ai reçu il y a deux semaines la septième parution de PEPS, le magazine de la parentalité positive. A l’occasion de la 10ème journée de la non-violence éducative, l’équipe de PEPS a réalisé un numéro spécial comprenant un dossier intitulé "Punitions-récompenses, la valse de la manipulation", et que j’ai trouvé très intéressant : il aborde pas mal de thèmes, c’est très vaste, complet, et toujours rédigé dans un style que je trouve effectivement positif et bienveillant.
J’avais bien envie de commenter tous les articles dudit dossier, mais j’ai du mal à me remettre dans le bain de l’écriture "sérieuse", alors je me contenterais de revenir rapidement sur l’article de Brigitte Guimbal appelé "Non-violent, l’isolement ?", qui, comme son titre l’indique, revient sur la pratique du "time-out", souvent présentée comme une alternative non-violente à la fessée.
Brigitte Guimbal commente ainsi un rapport du Conseil de l’Europe (La parentalité positive dans l’Europe contemporaine) :
[…] L’isolement et le retrait de privilèges y sont présentés comme les solutions les plus efficaces pour éviter que les "comportements indésirables […] se généralisent", sans que les mécanismes de cette efficacité soient mis en question. Ainsi, on peut y lire que l’enfant en isolement va faire "une démonstration de comportement émotionnel", mais que si le parent ne réagit pas, "la fréquence de ces crises diminue". "De cette façon, les sentiments de l’enfant ne nuisent pas à l’estime qu’il a de lui-même, malgré les réactions parfois intenses." On y lit aussi : "Avec les enfants en âge préscolaire, on a constaté que l’isolement (qui consiste généralement d’un retrait de l’attention parentale positive) renforce l’obéissance (de 25% à 80% environ)."
En lisant ces mots tirés directement du rapport, j’ai trouvé que les termes employés étaient vraimentrévélateurs de la finalité d’une telle méthode : "comportements indésirables", "crises", "obéissance"…
J’ai également été choquée de lire que cette méthode était particulièrement "efficace" sur les enfants en âge préscolaire (est-ce que ça veut dire moins de 3 ans ? Ou moins de 6 ans ? Je ne sais pas trop pour le coup), sans que les raisons de cette efficacité soient explicitées ou questionnées. Il me semble en effet (et Brigitte Guimbal le fait remarquer par la suite) qu’un enfant si jeune qui se voit retirer l’attention parentale positive alors qu’il est en proie à une grande émotion :
  • Ne peut pas apprendre à reconnaître puis gérer ses émotions. Si on isole dans sa chambre un jeune enfant dès qu’il crie (colère, frustration, terreur…), il ne peut pas apprendre à reconnaître ce qu’il vit, et c’est à l’adulte de l’aider en ce senset de lui proposer des outils pour canaliser son émotion. D’autant que toutes les émotions ne sont pas à jeter : la colère est une émotion saine et réparatrice lorsqu’on vit une injustice, une blessure, c’est la manière dont elle est exprimée qui doit parfois être ajustée. La frustration peut également provoquer des grosses "crises" mais elle peut être reconnue et acceptée par l’adulte, qui peut accompagner l’enfant, lui montrer qu’il est OK d’être frustré mais pas OK de détruire le mobilier, par exemple.
  • Se sent rejeté. Il vivra une expérience douloureuse qui est que ses parents ne l’aiment que lorsqu’il est sage (= lorsqu’il correspond à ce qui est attendu de lui), puisque l’"attention parentale positive" n’est rien d’autre qu’une démonstration d’amour. Il apprendra donc peut-être à ne plus exprimer – puis à ne plus ressentir – ces émotions vues comme "négatives" pour ne pas risquer de se voir retirer cette attention parentale positive qui n’est pas, dans le développement de l’enfant, un luxe, mais bien une nécessité.
  • Ne sait pas forcément pourquoi il est isolé. Que ce soit pour une "bêtise" (un vase cassé…) ou pour une "crise" (une grosse colère…), l’enfant peut ne pas faire le lien entre son comportement et sa "conséquence" (qui n’en est pas vraiment une et qui s’apparente vraiment à la punition). Il ne peut donc pas réfléchir à ses actions, ni en déduire un comportement plus adapté : je doute sérieusement que ces raisonnements soient vraiment adaptés aux enfants les plus jeunes. Pour les plus âgés, une mise à l’écart sans autre explication reste un rejet et on interdit ici à l’enfant capable de parole et de réflexion, de s’exprimer, de s’expliquer et d’argumenter au moment où il en a besoin : on lui demande de "réfléchir", donc de revenir sur son sentiment de colère, d’injustice, de frustration, qui n’est pas acceptable aux yeux de l’adulte (dans sa forme) mais qui n’en est pas moins véritable. Ne peut-on pas plutôt l’aider à l’exprimer dans une forme plus acceptable ?
Comme le souligne Brigitte Guimbal :
Pour eux [les enfants plus grands], l’isolement est humiliant, car il montre qu’ils ne sont pas considérés comme des interlocuteurs valables.
En effet, lorsqu’un adulte adopte un comportement qui ne nous plaît pas, il ne nous viendrait pas à l’esprit de le mettre au coin ou sur une chaise d’isolement, et ce même dans une relation traditionnellement hiérarchique (patron-employé par exemple), parce que nous pensons que d’adulte à adulte, nous nous devons un certain respect. L’enfant placé en isolement ne bénéficie pas de ce privilège.
Me vient également à l’esprit une scène que beaucoup d’enfants ont dû vivre : un enfant qui refuse de ranger ses jouets, par exemple, et un parent fatigué, sur les nerfs, irritable. Au bout de deux "demandes" infructueuses, le parent envoie ce dernier dans sa chambre, avec force décibels. Mais ne serait-ce pas au parent, de s’isoler, pour faire le point sur les émotions qui le tourmentent à cet instant précis ? L’enfant peut-il être jugé responsable du débordement de colère du parent, pour qui le refus de ranger ses jouets n’est qu’une goutte d’eau qui aura fait déborder le vase trop plein de contrariétés après une longue journée, par exemple ? Dans le cas présent, j’imagine qu’il serait plus adapté que le parent sorte de la pièce et s’offre cinq minutes pour souffler, reprendre la maîtrise de ses émotions, de sa fatigue, et que l’enfant ne soit pas le bouc-émissaire de son parent, la sanction étant sûrement disproportionnée par rapport au "méfait". Sûrement, dans la même situation mais avec une journée plus épanouissante, un réservoir d’énergie plein,le parent aurait eu plus de patience à l’égard de son enfant, qui reste, malgré tout, ce qu’il est : un enfant.

Je trouve regrettable qu’un rapport intitulé "La parentalité positive dans l’Europe contemporaine" propose des "méthodes" pour parvenir à obtenir l’obéissance, terme des plus problématiques, tout comme l’idée d’imposer une discipline. Ces mots renvoient directement à la nécessité de contrôler l’enfant, qui est alors considéré comme un être inférieur duquel nous pouvons obtenir les comportements qui nous conviennent, sans se préoccuper de sa vie intérieure propre, des émotions qui le traversent, de la construction de son libre-arbitre.
C’est malheureux qu’il soit considéré comme "positif" de retirer à un enfant l’attention de son parent, et qu’on enjoigne le parent à ne pas réagir aux pleurs et aux cris que l’isolement ne manque pas de provoquer tant il est incompréhensible et humiliant, pour ensuite se féliciter d’un "renforcement de l’obéissance" dans ce qui n’est qu’en fait que de la résignation.
A la lecture de cet article, je comprends donc bien que l’isolement (time-out) est, pour Brigitte Guimbal, une forme de violence éducative ordinaire, et je dois dire queje partage son point de vue : peut-être que s’il fallait faire une échelle du pire des violences éducatives,l’isolement serait dans une meilleure position que la fessée (et encore ! je ne suis personnellement pas partisane des échelles du pire) mais les violences psychologiques sont également des violences et n’en sont pas moins grave par leur absence de signes physiques. A mon sens, l’isolement pur et simple ne peut pas être considéré comme une alternative non-violente à des méthodes traditionnelles, quand on pourrait user de la communication et de la résolution de conflit pour tempérer des colères ou des frustrations, etaider l’enfant à apprivoiser ses émotions et les comportements qui en découlent, ce qui est tout bonnement impossible si on lui refuse notre présence et nos mots.
Et vous, que pensez-vous de l’isolement, du time-out ?

8 commentaires:

  1. Je viens justement de recevoir le dernier numéro de PEPS... Ton article est très juste et tu as réussi à me convaincre. J'aoue que jusqu'il y a peu de temps, pour gérer des colères énormes j'utilisais l'isolement mais fort heureusement, ma grande (avec son caractère bien trempée) m'a vite fait comprendre que ça ne servait à rien sauf à la rendre encore plus en colère car elle ne gérait plus rien du tout(elle se mettait ds des états incroyables!!) Depuis quelques mois, qd je sens la colère arriver , je la préviens et je lui dit que moi aussi mon "bol de patiente" est rempli et que je vais partir m'isoler pour ne pas me mettre en colère et crier mais là j'avoue que ça pêche car elle ne me laisse pas du tout m'isoler... elle me suit partout, hurle jusqu'à ce que je revienne et là quelquefois j'ai du mal à gérer car j'aimerai pouvoir reprendre mon calme! Bref, tout ça pour dire que ma grande m'a bien appris (et je la remercie grandement pour ça) que pour gérer sa colère il fallait que je sois là, présente, que je l'accompagne, que je sois là au moment où elle arrive à reprendre le dessus pour lui offrir un énorme calin ... et que RIEN ne sert de crier, d'isoler, de sermoner ...
    Mais combien de parents comprennent ça???????????? Oufff il y a déjà TOI!!!!

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  2. :) moi aussi j'ai du mal à m'isoler quand je suis en colère (une fois j'ai eu peur qu'ils me cassent une porte!)
    Comme tu le dis, contre les colères il n'y a qu'un seul remède miracle le câlin... ET CA MARCHE! Même aux courses!! Et 2e effet kisskool, le câlin estompent le nombre de crises (yen aura toujours tant que ses connexions neuronales ne sont pas finies). Dans le gros de la tempête il faut être là. Au début mon petit ne supportait pas que je le regarde. Maintenant je peux le toucher. Je lui parle aussi, sans monter le volume de la voix, sans chercher à le faire raisonner (impossible) mais comme... berceuse!
    J'ai halluciné quand j'ai entendu que la pratique de l'isolement était un outils contre la violence éducative...
    Contente de pouvoir le partager aussi avec des parents comme toi :) Que c'est bon de ne pas être seule!!!!

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  3. Ce matin, tristesse de ma grande depuis le réveil jusqu'à la fin du petit déj ... j'ai lu mon PEPS magasine hier, ça m'a aidé à tenir le cap de la bienveillance et tout s'est fini par des énormes calins et des "je t'aime" et "pardon" sans le lui avoir demandé à sa soeur et à moi ; puis tout est reparti comme si rien ne s'était passé!!! Encore un exemple qui me conforte dans mes choix. Et pour finir ma matinée, discussion ce matin autour de ça avec des proches ... oui nous n'avons vraiment pas le même point de vue même quand je leur explique je jusqu'à 6/7 ans d'un point de vue neurologique l'enfant ne peut pas gérer ses colères et donc punir n'a plus aucun sens. Mais bon, on me répond que je vis ds un monde de "Bisounours" et quand j'explique que je n'ai jamais puni, que j'espère ne jamais devoir punir et que je n'isole même plus depuis quelques temps car j'ai compris que ça n'avait aucun sens ... on me regarde comme si j'étais une extraterrestre!

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  4. Merci pour tout ces bons conseils, notre petit de 17 mois devient ces derniers temps un plus caractériel mais je pense qu'il cherche à faire en sorte qu'on le remarque et qu'on s'occupe de lui. Mais bon dur dur parfois de garder son calme, fatigue stress, et estime de soi sont autant de facteur pour se mettre à crier. Heureusement ici nous sommes deux et quand la colère monte papa prend la relève mais il est vrai que c'est difficile de pouvoir échanger sur le sujet avec d'autres parents de notre entourage nous ne sommes malheureusement pas bien compris ici aussi, également des extraterrestres !

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    1. Merci à vous de lire et commenter :) Nous sommes des extraterrestres de plus en plus nombreux-ses et ça fait du bien!!!!!!

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  5. On pense souvent que l'éducation bienveillante coule de source, qu'elle est instinctive pour les parents qui la pratique...
    C'est nier les difficultés personnelles qui apparaissent. Je trouve au contraire que la bienveillance est éprouvante!
    C'est bien de le dire à tous ceux qui tentent l'aventure et se découragent un peu...

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  6. Bonjour, je découvre votre blog et c'est une mine d'or pour moi car il touche les sujets qui me passionnent: le domaine de l'enfance avec l'éducation bienveillante, les pédagogies alternatives...
    En revanche, je ne suis pas trop d'accord avec votre point de vue sur l'isolement. Pour ma part, je pense que c'est la manière dont on propose l'isolement qui incombe le plus. Car il arrive que quelque soit les solutions essayées ( entre autres: communication, écoute, accueil des sentiments...) , l'enfant n'accepte pas ce qu'on lui propose et décide de continuer dans le sens qui lui convient et ce malgré les efforts fournis pour lui faire comprendre. Je ne pense pas que ce soit par "méchanceté" de sa part mais plutôt pour expérimenter la limite de patience de l'adulte qui prend soin de lui.
    il m'est arrivé à moi aussi de VOULoIR m'isoler moi pour souffler un grand coup et faire en sorte de redevenir maître de moi, de ne pas me laisser envahir par mes émotions. Mais quand votre enfant refuse et qu'il vous suit partout, à un moment donner, on reste des humains avec nos imperfections et que l'on soit mère ou nounou ou papa ou papi... Nous avons également droit au respect et même celui de nos enfants.
    Dans ce cas là, je ne crois pas qu'isoler un enfant en lui expliquant le pourquoi il est mis ainsi en isolement ne traumatisera l'enfant.
    Tout es dans la manière de le faire. Dans la mise en place selon moi: en gros expliquer à l'enfant que parfois quand il ne nous écoute plus, on a la sensation qu'il le fait pour nous provoquer et du coup cela créé en nous une énorme colère qu'on a bien du mal à maîtriser. Vient donc le moment où on demande à l'enfant ce qu'il en pense et ce qu'il serait bon de faire pour ces moments là.
    Chez nous, ce qui a été retenu à donc été pour notre grand que quand je lui dis "table et puzzle" , cela signifie que plusieurs fois je lui ai demandé d'arrêter un comportement inacceptable et irrespectueux, mais qu'il n'a pas réussi à le faire du fait de jeune âge donc il va se concentrer le temps d'un puzzle et quand il a terminé on parle si l'un de nous en éprouve le besoin.
    C'est une technique d'isolement. Mais tout est dans la manière de le présenter et en accord avec l'enfant donc il n'en souffre pas.
    Selon moi, éduquer avec bienveillance c'est primordial mais il ne faut pas non plus tomber dans le "trop" car les enfants ont aussi besoin de savoir que quelqu'un est là pour les guider, pour leur montrer que tout comportement/attitudes/paroles n'est pas acceptables.

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    1. Tout d'abord : merci de ne pas être d'accord! C'est comme cela que les réflexions avancent.
      La colère est une émotion normale et humaine. Voir ses parents connaître la colère permet l'apprentissage. L'enfant qui ressent de la colère le vivra alors sans problème. Mais que veut dire la colère? Beaucoup s'accordent pour dire que la colère s'installe quand qqn ou qqch a dépassé nos limites. Mais ce sont des limites vagabondes. Elles ne seront pas les même le matin après une grasse matinée ou le soir après une journée de travail ou une journée au parc d'attractions (vu que nous sommes en été! ) Si vous avez établi un contrat avec votre enfant : les limites de maman'papa sont dépassées tu va faire un puzzle cela veut aussi dire qu'il apprendra que si des enfants dépassent les siennes il proposera aux autres de faire pareil (partir)? Et s'ils ne font pas?
      Dans le cas où c'est l'adulte qui s'isole, on prend la main sur notre colère, on est acteur et on n'attend pas des autres qu'ils agissent pour que notre colère passe... (il apprend par imitation non?)
      Je ne dis pas que l'isolement est bien ou mal (je ne me pose pas en juge des pratiques chez les autres) je pense simplement qu'elle n'apprend pas à l'enfant, à gérer plus tard, ce genre de moment.
      Quand mon enfant dépasse mes limites je luis dis que là JE ne supporte plus son comportement. JE suis en colère. JE vais donc dans un endroit, seule, à la fois pour éviter son comportement et pour retrouver mon calme. Ensuite on discute. Leur attitude n'est pas bonne ou mauvaise, c'est juste qu'elle ne ME correspond pas (je ne suis absolument pas d'accord avec ce fameux 'il teste les limites' l'enfant est égocentrique, il joue, il fait et c'est simplement moi qui ne suis pas en accord.)
      Et puis l'isolement du parent est dur aussi pour l'enfant (je me souviendrai toujours de mon fils qui donnait des coups dans la porte de la chambre prendant 5 loooooonnnngues minutes...) En revanche, plus tard, ces enfants sauront gérer leur colère en comptant sur eux et pas sur l'autre pour qu'il change...
      Bref, à nous de comprendre que chaque pas est une situation d'apprentissage pour nos enfants. Mais ne culpabilisons pas non plus! On a le droit d'apprendre nous aussi, et montrer que nous sommes adultes apprenant est un magnifique modèle, non?

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