1) Validation et empathie
Retour à la méthode S.A.L.V.E de Naomi Aldort et de mes parties préférées que sont la validation du sentiment et l'empathie.
Après l'écoute de l'enfant, nous sommes en mesure de mieux comprendre ce qu'il se passe en lui, le besoin insatisfait, l'émotion ressentie. L'étape de validation est simplement la reformulation de ce ressenti, de ce besoin.
"Tu es triste parce que ce petit garçon est venu détruire ta tour..."
Cette étape rejoint beaucoup la communication non violente de M. Rosenberg, qui emploie également la reformulation et la description objective des faits.
Vous aurez ainsi immédiatement un feedback. Si vous avez mal comprit, l'enfant vous le dira. Si vous avez bien comprit... il risque de rester silencieux, ou en cas de crise, de redoubler de larmes et de cris! Bref, vous avez taper juste, laissez-le digérer :)
Attention cependant à ne pas verser dans le mélodrame "tu es un pauvre petit chéri,, tu n'as vraiment pas de chance!" Nous ne souhaitons pas faire de l'enfant une victime, simplement à valider ce qu'il ressent : c'est tout à fait normal d'être en colère lorsqu'on nous casse notre tour! Ce n'est pas sa faute, mais il est capable de se relever, de reconstruire une nouvelle tour. Oui, notre enfant est fort. Oui il peut gérer ce qui se passe et c'est à nous de lui apprendre qu'il en est capable!
Non, ce n'est pas à nous de reconstruire la tour.
Notre boulot à nous, c'est d'offrir nos bras pour donner la place à son chagrin, de lui procurer un endroit où il est sûr de pleurer un bon coup, de reprendre du carburant de confiance et de repartir de plus belle.
2) Une bonne relation parent-enfant, c'est quoi?
En parlant de notre boulot de parent, vous êtes-vous déjà demander quelle relation vous souhaiter avoir avec votre enfant? Quelle serait la perfection de vos échanges pour VOUS? Peut-être est-ce le bon moment pour la décrire, cette relation idéale... (avec un crayon et un stylo, tentez l'expérience svp.)
Et si maintenant, nous nous demandions, comment atteindre cette belle relation?
- Si vous voulez que chacun se respecte et respecte les frontières de l'autre peut-être faut-il commencer par respecter celles de l'enfant, que ce soit son corps (ne pas toucher la tête d'un enfant sans y être invité : mention spéciale pour les personnes âgées qui se permettent se genre de truc à la boulangerie...) ou par le respect de son espace (non, on ne fouille pas ni sa chambre, ni son cartable.)
- Laisser l'autre prendre SES décisions et faire ses choix pour se responsabiliser tôt : si mon enfant ne veut pas mettre de veste, est-ce que je vais le forcer? Est-ce que je voudrai, moi, qu'on m'y force? "Oui mais il va prendre froid..." ... qu'en est-il vraiment? N'avez-vous pas, plutôt peur de passer pour un mauvais parent auprès "des autres"? S'il fait vraiment froid, pensez-vous que votre enfant ne s'en rendra pas compte? N'en tirera-t-il pas de conclusion la prochaine fois?
Autre exemple : prévenir est conte-productif! "Repose ça, ça pique!" Et si l'enfant s'en rendait compte par lui-même? (bien sûr je ne parle pas ici de situations dangereuses... s'il traverse la route alors qu'une voiture arrive, pas question de ne pas réagir!! Vous aurez compris que c'est au parent de faire la distinction.)
- Si vous voulez savoir ce qu'il se passe dans la tête de votre enfant, pourquoi ne pas vous livrez vous aussi? D'être vrai, de lui faire confiance... bref, de vous montrer vulnérable "tu sais, j'ai eu vraiment très peur quand je t'ai vu approcher la route alors qu'il y avait un bus!", "je suis vraiment en colère quand je vois que tu n'as pas ranger les jouets du salon." Vous pouvez là aussi vous référer à la communication non violente qui décrit comment se livrer sans mauvaise interprétation de votre interlocuteur!
Récemment ma fille a beaucoup pleuré sur la mort, la sienne... je suis contente qu'elle soit venue vers moi pour se décharger. Moi-même j'ai eu cette peur et je me cachais pour pleurer, n'en parlant à personne... C'est une belle preuve de qualité relationnelle :) Peut-être en avez-vous également au quotidien, sans vraiment le remarquer?
- etc etc .... (livrez vos idées en commentaires!)
3) Etre authentique
J'espère que ces petits billets vous ont aider à y voir plus clair dans la jungle relationnelle parent-enfant. Ils représentent un condensé de ce que j'ai pu apprendre au fil de mes lectures, de certains cours... et surtout de mes expériences quotidiennes! Ce n'est qu'un début pour enfin commencer à vous montrer tel que vous êtes dans vos relations et non pas comme le résultat de vos mauvaises expériences passées.
Pour moi, l'important dans les relations, et dans la vie en général est finalement d'être authentique :) ce qui signifie, montrer sa vulnérabilité. C'est à partir de là, que la beauté de chacun se révèle!
Je vous embrasse (vraiment vraiment!)