jeudi 27 mars 2014

Le dessin... sans forcer ou le paradoxe de l'art en éducation!

Alors que je n'intervient JAMAIS dans leur dessin (j'ai été à bonne école avec la philosophie Stern) je suis agréablement étonnée d'avoir assisté à l'émergence du bonhomme. SANS JAMAIS AVOIR TENTÉ DE MONTRER UNE TECHNIQUE.

La tête

C'était beau. Un moment très lumineux avec ce sourire absolu sur sa petite boune : elle avait réussi SON bonhomme. Celui qui venait de son fort intérieur. Pas celui d'un autre... (d'ailleurs ce n'était pas un bonhomme, c'était son frère.)


Je suis tellement heureuse de ne pas avoir cédé aux "mais elle ne fait encore que gribouiller à son âge (4 ans)?"

Quelques exemples : saura-tu trouver la chaussure de Cendrillon?

J'ai désormais une belle réponse :
Oui. Et alors? 
J'ai confiance en son expérience intérieure... Et de vous à moi, dessiner n'est-il pas un des plus beaux moments de l'enfance? Savez-vous que gribouiller est même encore un acte sacré? 

Pourquoi?!

Parce que le dessin reflète ce qu'il y a à l'intérieur de soi. Pourquoi forcer les enfants à faire de jolis dessins s'ils ne leur appartiennent pas? Cela est tout autant nocif que le jugement direct : on préfère qu'il dessine un bonhomme que tout le monde aime (un personnage généraliste) plutôt que ses "gribouillis", oh combien personnels, et qui ne sont pas prit au sérieux. Comment digéreriez-vous ça à sa place?

Intégralité

Et comment alors nos loulous pourraient devenir des êtres créatifs dans la suite de leur existence si nous avons couper à la racine leurs élans?

Je trouve cela d'autant plus bizarre que nous élevons au rang suprême des personnes comme Picasso (SON univers si spécial, si LUI!) Y'a pas comme un gros paradoxe?

Ps : je ne souhaite pas faire de mes loulous des artistes. Ils choisirons leur voie... ainsi je n'explose pas de joie en voyant leur dessin et en les félicitant 1000 fois. Je souris, point. Je peux aussi dire que j'aime ce trait et cette couleur et c'est assez. Pas d'interprétation.  Pas de jugement. Tout comme la critique négative, la critique positive est un frein. Et ouai... 


5 commentaires:

  1. Faudrait faire lire Stern et ton post à pas mal de monde de l'Education Nationale.... sans commentaire , j'ai cédé pendant longtemps au joli bonhomme de fin d'année de PS pour cocher la bonne case dans THE livret d'évaluations... ouffffff, j'apprends à décrocher peu à peu et à ne pas trop céder !!!

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  2. Merci pour cet article !!!
    Ma bientôt 4-ans (IEF Montessori) ne fait aussi "que gribouiller"... j'ai eu droit il y a 6 mois à DEUX bonhommes (non sollicités), et il y a quelques jours à trois autres (qui avaient drôlement évolués ! ventre, yeux et tout).... le reste du temps, elle gribouille... et c'est tant mieux !

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  4. Et oui... le bonhomme finit par arrieré naturellement! Je fais ma maline mais... J'avoue que je suis vraiment passée par des moments de doute...
    Je n'ai pas de modèle à suivre (en dehors de la littérature) et c'est tellement tentant de suivre toutes les critiques autour.
    Quelque part c'est une petite bataille de gagner qui me conforte dans l'idée que je suis sur la bonne voie :)
    L'adulte n'a pas toujours à interférer dans les apprentissages. Maintenant c'est une certitude pour moi! Hourra!

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    1. Décidément!
      J'ai voulu écrire : arriver...
      Merci les claviers tactiles :)

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