Aujourd'hui, un partage du blog ensemble naturellement d'un texte très inspirant sur la parentalité positive :
Va te calmer dans ta chambre!
Face à un comportement où vous vous sentez impuissant, les réactions de stress sont activées (sécrétion d'adrénaline, et réaction d'attaque, de fuite ou d'inhibition).
Excédé, vous pouvez avoir des réactions automatiques et envoyer votre enfant se calmer dans sa chambre.
Voyons un peu ce qui se passe.
DU COTE DES PARENTS
Une situation ou un comportement ne vous convient pas, nous avons donc vu que vos réactions au stress s'activent. Votre enfant n'est pas insupportable, votre enfant n'est pas difficile... vous êtes sous stress..."JE suis sous stress".
- Qu'est ce qui vous insupporte, vous dérange?
- Quel est votre besoin insatisfait qui vous met tant en colère? Besoin de respect, de calme, de reconnaissance, de repos...
"Vivre avec un tout-petit, à un âge où "être raisonnable" n'existe pas encore, peut être éprouvant et demande une patience renouvelée quotidiennement. Il deviendra "raisonnable" progressivement, avec encore des moments de fortes turbulences vers 3-4 ans pour accéder à une phase beaucoup plus stable émotionnellement à partir de 5,6 ou 7 ans, le fameux "âge de raison".
Savoir être calme, réconfortant dans ces moments-là peut être difficile pour un certain nombre de parents. Si l'on n'y parvient pas, cela peut s'apprendre. Des groupes de paroles de parents peuvent soutenir et aider à trouver les manières d'être qui conviennent à leur enfant."
Catherine Gueguen - Pour une enfance heureuse
DU COTE DE VOTRE ENFANT
Votre enfant n'est pas difficile, c'est son comportement qui est difficile.
Que peut-il se passer? Pourquoi est-il comme cela?
- Le manque d'information
Parfois nous ne prenons pas le temps de donner de l'information à nos enfants, ils peuvent se trouver face à des situations délicates. Prenez le temps d'informer votre enfant, de décrire des situations, d'anticiper des évènements...
- Il vit des moments difficiles
Vous êtes la figure d'attachement de votre enfant, sa base de sécurité. En confiance prés de vous, il va oser se libérer, décharger, exprimer ses émotions, ses ressentis.
Pour aller plus loin "Non, votre enfant n'est pas difficile!"
" Envoyer l'enfant se calmer dans sa chambre quand il est traversé par des émotions pénibles est ressenti comme un rejet. Dans une famille, empêcher l'expression d'émotions négatives, des doutes, des angoisses, des colères n'instaure pas un climat de confiance, de compréhension. Une partie très importante de l'enfant ne sera pas entendue. Souvent à l'adolescence, parfois plus tôt, face à des questions ou des choix importants, il ne se confiera pas à ses parents, il cherchera refuge et compréhension ailleurs."
Catherine Gueguen - Pour une enfance heureuse
JE FAIS QUOI?
Il est très difficile de rester calme face à un comportement dérangeant, cependant la priorité est de calmer votre réaction de stress pour pouvoir accompagner votre enfant.
Cela va probablement vous demander un peu d'énergie au début pour réactiver les recepteurs à ocytocine, puis cela deviendra de plus en plus automatique.
Il est important de rester en lien avec votre enfant. L'envoyer dans sa chambre, le laisser seul avec cette accumulation d'émotions ne lui permettra pas d'être en confiance, d'être apaisé, d'apprendre à gérer ses émotions.
Cette solution peut fonctionner dans l'instant, cependant dans le temps, il sera incapable de gérer ses colères, angoisses et crises de rage, et son comportement dit "difficile" ne changera pas tant que son réservoir ne sera pas rempli. (Nous reparlerons du réservoir d'ici quelques jours)
Vous avez besoin de calme, d'être seul, de tranquillité, de lutter contre ces pulsions et tensions dans votre corps? Au lieu de l'isoler, isolez-vous! Dites-lui tout simplement "Je suis très en colère, je risque de crier très fort, je préfère m'isoler quelques temps pour me calmer et que je puisse prendre du temps avec toi."
ll n'est pas facile de chasser les automatismes, les habitudes, les méthodes ancrées depuis notre enfance. Dans un état d'impuissance (de stress), tous ces automatismes ressurgissent.
Soyez indulgents avec vous-même, avancez pas après pas.
Vous avez crié? Vous lui avez dit d'aller dans sa chambre? Rassurez-vous, rien n'est figé. Prenez le temps de lui expliquer "J'ai crié, tu as dû avoir peur, peut-être même que tu t'es dit que je ne t'aimais plus. Cela n'a rien à voir avec toi."