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lundi 31 octobre 2016

Halloween pour les enfants

En ce jour d'Halloween (ou Samhain) que pouvons-nous apporter comme sens à nos enfants ?

Si la quête de bonbons les ravis forcément, quelle compréhension donner à cette fête ?



En tant qu'adulte, l'intérêt de Samhain est de voir que la mort n'est pas forcément injuste. Elle peut être bénéfique pour détruire les parts de notre passé que nous traînons encore et encore, alors que nous n'en avons plus l'utilité (vieilles relations, croyances aliénées, ...) et bien entendu : nos peurs !

Et oui ! 

En ce jour, il est bon de se faire peur ! Une bonne grosse frayeur pour mieux vivre ? OUI !

Car il s'agit de bien plus que cela...

Il s'agit d'affronter nos peurs pour avancer... 

D'ailleurs, je propose un exercice simple pour les adultes ici (un papier et un crayon suffisent, pas besoin de réaliser tout le rituel !)

Mais comment intégrer cette sagesse à nos enfants ?

Pour nous les Manele, c'est le moment de leur parler de leur propre peur (du noir, des morts et des squelettes, mais aussi du dentiste ou de l'avion, ...) et de voir s'il s'agit d'une vraie peur ou d'une peur emprunté (souvent les enfants empruntent les peurs de leur parent au point de les faire leur.) 

Toutes les peurs ne sont pas les mêmes : peurs primitives concernant notre survivance ou peur de sortir de notre zone de confort ?

Et pourquoi de pas voir nos peurs comme une boussole (puisque souvent il ne s'agit pas de peur de survie mais bien de peu d'inconfort !) ?

Elles indiquent généralement le chemin qu'il nous faut emprunter pour nous développer...

Alors, aujourd'hui, j'ai bien envie de vous souhaiter une joyeuse PEUR !

mercredi 6 avril 2016

Quand les enfants sont maîtres de l'appareil photo

Et bien... ... ça donne ça (ouai ouais... y'en a des meilleures que les miennes!)
Il suffit parfois de les laisser faire. De les laisser prendre en main cet objet (oui oui mon réflex adoré dont je dépoussière avec amour les objectifs) et de regarder ensuite sa carte SD. De petits trésors dont je ne suis pas l'auteure ;)


poétique

LA preuve de l'amour fraternel... 

Notre petit poilu pris au bon moment ;)


lundi 9 mars 2015

Empathie, CNV et relations



1) Validation et empathie
Retour à la méthode S.A.L.V.E de Naomi Aldort et de mes parties préférées que sont la validation du sentiment et l'empathie.

Après l'écoute de l'enfant, nous sommes en mesure de mieux comprendre ce qu'il se passe en lui, le besoin insatisfait, l'émotion ressentie. L'étape de validation est simplement la reformulation de ce ressenti, de ce besoin.
"Tu es triste parce que ce petit garçon est venu détruire ta tour..."
Cette étape rejoint beaucoup la communication non violente de M. Rosenberg, qui emploie également la reformulation et la description objective des faits.

Vous aurez ainsi immédiatement un feedback. Si vous avez mal comprit, l'enfant vous le dira. Si vous avez bien comprit... il risque de rester silencieux, ou en cas de crise, de redoubler de larmes et de cris! Bref, vous avez taper juste, laissez-le digérer :)

Attention cependant à ne pas verser dans le mélodrame "tu es un pauvre petit chéri,, tu n'as vraiment pas de chance!" Nous ne souhaitons pas faire de l'enfant une victime, simplement à valider ce qu'il ressent : c'est tout à fait normal d'être en colère lorsqu'on nous casse notre tour! Ce n'est pas sa faute, mais il est capable de se relever, de reconstruire une nouvelle tour. Oui, notre enfant est fort. Oui il peut gérer ce qui se passe et c'est à nous de lui apprendre qu'il en est capable!

Non, ce n'est pas à nous de reconstruire la tour.

Notre boulot à nous, c'est d'offrir nos bras pour donner la place à son chagrin, de lui procurer un endroit où il est sûr de pleurer un bon coup, de reprendre du carburant de confiance et de repartir de plus belle.



2) Une bonne relation parent-enfant, c'est quoi?
En parlant de notre boulot de parent, vous êtes-vous déjà demander quelle relation vous souhaiter avoir avec votre enfant? Quelle serait la perfection de vos échanges pour VOUS? Peut-être est-ce le bon moment pour la décrire, cette relation idéale... (avec un crayon et un stylo, tentez l'expérience svp.)

Et si maintenant, nous nous demandions, comment atteindre cette belle relation?

- Si vous voulez que chacun se respecte et respecte les frontières de l'autre peut-être faut-il commencer par respecter celles de l'enfant, que ce soit son corps (ne pas toucher la tête d'un enfant sans y être invité : mention spéciale pour les personnes âgées qui se permettent se genre de truc à la boulangerie...) ou par le respect de son espace (non, on ne fouille pas ni sa chambre, ni son cartable.)

- Laisser l'autre prendre SES décisions et faire ses choix pour se responsabiliser tôt : si mon enfant ne veut pas mettre de veste, est-ce que je vais le forcer? Est-ce que je voudrai, moi, qu'on m'y force? "Oui mais il va prendre froid..." ... qu'en est-il vraiment? N'avez-vous pas, plutôt peur de passer pour un mauvais parent auprès "des autres"? S'il fait vraiment froid, pensez-vous que votre enfant ne s'en rendra pas compte? N'en tirera-t-il pas de conclusion la prochaine fois?
Autre exemple : prévenir est conte-productif! "Repose ça, ça pique!" Et si l'enfant s'en rendait compte par lui-même? (bien sûr je ne parle pas ici de situations dangereuses... s'il traverse la route alors qu'une voiture arrive, pas question de ne pas réagir!! Vous aurez compris que c'est au parent de faire la distinction.)

- Si vous voulez savoir ce qu'il se passe dans la tête de votre enfant, pourquoi ne pas vous livrez vous aussi? D'être vrai, de lui faire confiance... bref, de vous montrer vulnérable "tu sais, j'ai eu vraiment très peur quand je t'ai vu approcher la route alors qu'il y avait un bus!", "je suis vraiment en colère quand je vois que tu n'as pas ranger les jouets du salon." Vous pouvez là aussi vous référer à la communication non violente qui décrit comment se livrer sans mauvaise interprétation de votre interlocuteur!
Récemment ma fille a beaucoup pleuré sur la mort, la sienne... je suis contente qu'elle soit venue vers moi pour se décharger. Moi-même j'ai eu cette peur et je me cachais pour pleurer, n'en parlant à personne... C'est une belle preuve de qualité relationnelle :) Peut-être en avez-vous également au quotidien, sans vraiment le remarquer?

- etc etc .... (livrez vos idées en commentaires!)

3) Etre authentique
J'espère que ces petits billets vous ont aider à y voir plus clair dans la jungle relationnelle parent-enfant. Ils représentent un condensé de ce que j'ai pu apprendre au fil de mes lectures, de certains cours... et surtout de mes expériences quotidiennes! Ce n'est qu'un début pour enfin commencer à vous montrer tel que vous êtes dans vos relations et non pas comme le résultat de vos mauvaises expériences passées.

Pour moi, l'important dans les relations, et dans la vie en général est finalement d'être authentique :) ce qui signifie, montrer sa vulnérabilité. C'est à partir de là, que la beauté de chacun se révèle!

Je vous embrasse (vraiment vraiment!)

jeudi 5 mars 2015

Le déclencheur. Méthode SALVE

Vous avez pu répondre au questionnaire et vous relire? Avez-vous trouvez un schéma dans ce qui se passe en vous en tant que parent?

En tout cas, désormais, vous avez une petite idée de qui peut vous faire réagir : le déclencheur. Car il s'agit bien de cela : une REaction. Un réflexe qui a prit naissance en nous à cause de nombreux, nombreux petits rien (qui s'accumule pourtant dans une vie.)

1) Apprivoiser le déclencheur
Dans les situations conflictuelles prochaines, tentez de reconnaître le déclencheur à l'oeuvre! N'ayez surtout pas honte. Autorisez-vous à ressentir cette émotion... et prenez quelques secondes dans votre tête (même si cela peut être difficile les premières fois, dans le feu de l'action!) pour vous répéter :
derrière toute colère se cache une blessure
la colère n'est là que parce qu'un besoin n'est pas satisfait

2) Action VS réaction
Comment avez-vous compris ces 2 affirmations? Il peut s'agir de la colère de votre enfant. Il peut s'agir de VOTRE colère. D'un besoin pour votre enfant (souvent basique comme le sommeil), d'une de vos blessures (le rejet?) Ils peuvent être facile à trouver... ou bien il nécessitera quelques jours encore avant de se révéler totalement (mais peut-être pointe-t-il déjà le bout de son nez dans le questionnaire du dessus?)

En tout cas, maintenant, vous allez pouvoir vous demander : vais-je agir ou réagir?



Agir signifie répondre à ce besoin (changer une couche, faire un câlin, vous prendre une soirée rien qu'à vous, aller faire du sport...) alors que réagir signifie crier, dire des phrases réflexes qui font mal (t'es bête ou quoi? l'argent ne pousse pas sur les arbres!) ou taper les doigts, les fesses, ... (si vous êtes dans ce cas, ou témoin de tels abus, pas de panique, je vous suggère simplement la lecture d'Alice Miller et surtout de faire le questionnaire de l'article précédent. Pardonnez-vous et allez de l'avant!)

Le but, ici, est de se détacher de l'action réflexe, pour rentrer dans l'action réfléchie. Bref, agir avec notre néo-cortex (celui là même que nous souhaitons tellement voir en action chez nos enfants, alors qu'... il n'est pas encore assez développer physiologiquement! Chez nous, si, pas d'excuse.)

3) S.A.L.V.E

Dans son livre (édition française malheureusement épuisée à ce jour) Naomi Aldort donne un outils puissant, la méthode SALVE, pour gérer les conflits. Il s'agit de respecter différentes étapes :

- S comme STOP : apprendre à s'arrêter pour s'écouter, identifier notre émotion, notre déclencheur. Que dit cette petite voix dans notre tête? Quelle phrase réflexe étais-je prête à lancer?

- A comme ATTENTION : une fois que nous nous sommes donner pleinement attention, nous nous retournons vers l'enfant. Nous lui donnons toute notre attention, libérés de nos réflexes!

- L comme listen, l'ECOUTE : nous écoutons totalement l'enfant, sans vouloir agir pour réparer en 4e vitesse. Non! On écoute! Oh que cela peut-être dur de ne pas couper les propose de notre adorable bambin (surtout quand cela prend des plombes pour en arriver au fait) mais cette étape est une des plus indispensables. Combien d'entre nous souffrons de ne pas être entendus?

- V et E pour VALIDATION et EMPATHIE (prochain billet ;)

4) Cette petite voix
Aux USA, cette petit voix est appelé le juge intérieur. Il est surnommé également le Gremlin! Ca en dit long, non?
En attendant, la suite de la méthode SALVE, je vous propose une pause pour faire cet exercice : prenez pendant toute un journée un crayon et un papier et écrivez tout ce que votre petite voix vous dit. Il y en a hein!? Ecrivez une liste de ses propos et tentez de savoir qui parle... qui dit cette phrase en réalité? Votre père, votre mère, votre grand-père, nounou, un ancien instituteur qui vous avait prit en travers... Remarquez qu'il s'agit presque toujours de personnes extérieures! Curieux non, pour une petite voix intérieure?

Et si les phrases que vous prononcez à votre enfant deviendront effectivement leur petite voix intérieur, que voulez-vous qu'il se dise, une fois adulte?




dimanche 1 mars 2015

Guérir pour une éducation bienveillante



J'avais très envie de recommencer à parler d'éducation bienveillante avec une série de nouveaux billets (qui représentent pas mal de temps investit pour leur donner forme) et des conseils de lecture. Surtout depuis que j'ai fait un GROS travail sur moi-même, afin de mieux me connaître. Oui car par où commencer quand on souhaite améliorer nos relations avec notre/nos enfants?

Il existe beaucoup d'outils (je vous en proposeraient dans cette série d'articles sur la bienveillance) mais que sont-ils face à nos réflexes, à nos traumatismes (surtout ne pas négliger les plus petits d'entre eux!)? Et si de bonnes relations commençaient par se guérir soi-même (afin d'éviter les projections, les angoisses, ...)

Oui mais comment guérir? Nous n'avons pas toujours accès à des sages (difficile de notre temps avec la séparation des familles), à CE bouquin, à CETTE formation, à une période de solitude où se produisent des déclics, ou parfois encore à ce super psy adeptes de l'interprétation des rêves (ça c'est mon côté "fascinée par l'inconscient.")
Et si... et si cela peut passer par ce petit billet, sans prétention et chargé de questions?

1) Quelques questions 
La seule intention à poser avant de se lancer dans le questionnaire que je vous propose est celle-ci : je reste authentique, honnête dans mes réponses. Tentez de répondre par quelques mots, en résumant. Plusieurs réponses possibles, tentez de mettre sur papier tout ce qui vous passe par l'esprit, même si c'est bête. Ces questions s'intéressent à vos relations entre vous et vos enfants, mais vous pouvez le reprendre avec votre chéri-e, votre boss et... vos parents. Bref, ça va faire mal! Alors posez-vous au calme, avec un stylo. Recopiez ces questions et répondez-y par écrit.
Prêts?!

- Qu'est-ce qui vous pousse à bout? (des comportement, des événements.)

- Qu'est-ce qui peut déclencher en vous des réactions totalement disproportionnées?

- Qu'est-ce qui n'a pas été guéri lors de votre enfance qui réapparaît dans l'éducation que vous donnez aujourd'hui? (des phrases qui sortent où vous avez l'impression d'entendre votre parent.)

- Quel dialogue interne (votre petite voix, votre critique intérieur) continue de vous hanter? (de vous rendre coupable, honteux, diminué...) Que dit cette voix exactement?

- Quels sont les conflits typiques avec vos enfants?

- Quels sont les plus grands conflits que vous ayez eu avec vos parents?

- Qu'est-ce que vous voyez autour de vous (dans le train, dans la rue, au parc avec d'autres enfants...) qui vous met hors de vous?


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2) Relecture. 
Vous pouvez revenir à vos réponses plus tard, et au besoin compléter le questionnaire dans la journée, selon les souvenirs qui pourraient revenir. Puis il s'agira de relire vos réponses. Vous constaterez que certaines choses reviennent souvent. Pour moi il s'agit de l'injustice, du doute en mes capacités, de la peur d'abandon et de la violation de mes frontières (les enfants qui peuvent envahir mon espace à moi...) Il peut également s'agir d'humiliation... chaque histoire est différente.
Peut-être vous rendez-vous compte que les conflits avec vos parents reviennent avec vos enfants?

Pour aller plus loin, il existe des ouvrages parlant de ces blessures :
- Il n'y a pas de parents parfaits de Isabelle Filliozat (et tous ses ouvrages)
- Les 5 blessures de l'âme de Lise Bourbeau.

(Suite à venir, on va y aller en douceur :) mais n'hésitez pas à livrer vos expériences dans les commentaires... une aide inestimable pour tous!)

samedi 13 décembre 2014

va te calmer dans ta chambre

Aujourd'hui, un partage du blog ensemble naturellement d'un texte très inspirant sur la parentalité positive :

Va te calmer dans ta chambre! 

Face à un comportement où vous vous sentez impuissant, les réactions de stress sont activées (sécrétion d'adrénaline, et réaction d'attaque, de fuite ou d'inhibition).
Excédé, vous pouvez avoir des réactions automatiques et envoyer votre enfant se calmer dans sa chambre.
Voyons un peu ce qui se passe.
DU COTE DES PARENTS
Une situation ou un comportement ne vous convient pas, nous avons donc vu que vos réactions au stress s'activent. Votre enfant n'est pas insupportable, votre enfant n'est pas difficile... vous êtes sous stress..."JE suis sous stress".
  • Qu'est ce qui vous insupporte, vous dérange?
  • Quel est votre besoin insatisfait qui vous met tant en colère? Besoin de respect, de calme, de reconnaissance, de repos...
"Vivre avec un tout-petit, à un âge où "être raisonnable" n'existe pas encore, peut être éprouvant et demande une patience renouvelée quotidiennement. Il deviendra "raisonnable" progressivement, avec encore des moments de fortes turbulences vers 3-4 ans pour accéder à une phase beaucoup plus stable émotionnellement à partir de 5,6 ou 7 ans, le fameux "âge de raison".
Savoir être calme, réconfortant dans ces moments-là peut être difficile pour un certain nombre de parents. Si l'on n'y parvient pas, cela peut s'apprendre. Des groupes de paroles de parents peuvent soutenir et aider à trouver les manières d'être qui conviennent à leur enfant."
Catherine Gueguen - Pour une enfance heureuse
DU COTE DE VOTRE ENFANT
Votre enfant n'est pas difficile, c'est son comportement qui est difficile.
Que peut-il se passer? Pourquoi est-il comme cela?
  • Le manque d'information
    Parfois nous ne prenons pas le temps de donner de l'information à nos enfants, ils peuvent se trouver face à des situations délicates. Prenez le temps d'informer votre enfant, de décrire des situations, d'anticiper des évènements...
  • Il vit des moments difficiles
    Vous êtes la figure d'attachement de votre enfant, sa base de sécurité. En confiance prés de vous, il va oser se libérer, décharger, exprimer ses émotions, ses ressentis.
    Pour aller plus loin "Non, votre enfant n'est pas difficile!"

" Envoyer l'enfant se calmer dans sa chambre quand il est traversé par des émotions pénibles est ressenti comme un rejet. Dans une famille, empêcher l'expression d'émotions négatives, des doutes, des angoisses, des colères n'instaure pas un climat de confiance, de compréhension. Une partie très importante de l'enfant ne sera pas entendue. Souvent à l'adolescence, parfois plus tôt, face à des questions ou des choix importants, il ne se confiera pas à ses parents, il cherchera refuge et compréhension ailleurs."
Catherine Gueguen - Pour une enfance heureuse

JE FAIS QUOI? 
Il est très difficile de rester calme face à un comportement dérangeant, cependant la priorité est de calmer votre réaction de stress pour pouvoir accompagner votre enfant.


Cela va probablement vous demander un peu d'énergie au début pour réactiver les recepteurs à ocytocine, puis cela deviendra de plus en plus automatique.

Il est important de rester en lien avec votre enfant. L'envoyer dans sa chambre, le laisser seul avec cette accumulation d'émotions ne lui permettra pas d'être en confiance, d'être apaisé, d'apprendre à gérer ses émotions.
Cette solution peut fonctionner dans l'instant, cependant dans le temps, il sera incapable de gérer ses colères, angoisses et crises de rage, et son comportement dit "difficile" ne changera pas tant que son réservoir ne sera pas rempli. (Nous reparlerons du réservoir d'ici quelques jours)
Vous avez besoin de calme, d'être seul, de tranquillité, de lutter contre ces pulsions et tensions dans votre corps? Au lieu de l'isoler, isolez-vous! Dites-lui tout simplement "Je suis très en colère, je risque de crier très fort, je préfère m'isoler quelques temps pour me calmer et que je puisse prendre du temps avec toi."  


ll n'est pas facile de chasser les automatismes, les habitudes, les méthodes ancrées depuis notre enfance. Dans un état d'impuissance (de stress), tous ces automatismes ressurgissent.
Soyez indulgents avec vous-même, avancez pas après pas.
Vous avez crié? Vous lui avez dit d'aller dans sa chambre? Rassurez-vous, rien n'est figé. Prenez le temps de lui expliquer "J'ai crié, tu as dû avoir peur, peut-être même que tu t'es dit que je ne t'aimais plus. Cela n'a rien à voir avec toi." 

lundi 5 mai 2014

Des ressources pour une éducation bienveillante

J'ai toujours su que je ne voulais pas que mes enfants me craignent. 

J'ai eu la chance d'une enfance sans coups. Restaient malheureusement des violences insidieuses à coups d'autorité abusive et de peurs. Pas de marques extérieurs.

Simplement le résultat de cette éducation traditionnelle sont ces constats : je suis JUSTE du genre à me trouver mauvaise en tout, non méritante et timide (bref ni à la hauteur de mes savoirs et savoir-faire ni à la hauteur des gens.) C'est un peu... handicapant non?

Comment faire maintenant que c'est à moi qu'incombe désormais cette lourde responsabilité éducative? Je sais ce que je ne veux pas. Les violences et être trop laxiste... Je veux que les enfants apprennent l'autodiscipline (quel joli mot prometteur!)

Bien. Et maintenant?

Oui... il me manque des outils applicables vu que ce ne sera pas inné. Ce sera du travail. Des remises en question. Des essais. Des erreurs aussi... 5 ans plus tard je peux vous dire que ça en vaut la peine. DEFINITIVEMENT. J'éprouve beaucoup de gratitudes d'avoir emprunté ce chemin.

Par où commencer alors!? Voici des livres que j'ai lu et que je garderai auprès de moi!! N'hésitez pas si vous vous sentez tenté!

Un enfant heureux Margot Sunderland


Avec des citations de publication scientifiques à l'appui, l'auteur nous emmène dans le monde de l'éducation. Il y a des preuves désormais que tels agissements permettent à l'enfant de grandir et d'apprendre dans la sécurité et l'épanouissement. Elle montre également que l'enfant ne nous cherche pas... et que ce n'est pas un petit démon à dresser ;) une belle introduction à offrir autour de nous!

J'ai tout essayé Isabelle Filliozat


Si vous avez envie de commencer à agir (plutôt pour votre enfant de la naissance à 6 ans), c'est le livre qu'il vous faut! Nan c'est vrai! Ce livre est incroyable et devrait être donné par toutes les maternités... si votre budget est très limité c'est lui qu'il vous faut.

Au coeur des émotions de l'enfant Isabelle Filliozat


Si vous avez envie de creuser le pourquoi des agissements des enfants... livre très intéressant! C'est simple : tout est émotion! A nous de décoder ensuite et le livre donne de bonnes astuces. Utile aussi pour nous comprendre nous, notre histoire et nos réactions conditionnées.

Frères et soeurs sans rivalité Faber et Mazlish


Livre indispensable pour les fratries. J'ai eu tellement de réponses... un de mes inséparables. Les maternités devraient le mettre entre toutes les mains des maman de 2e enfant! Avec les livres précédents on apprend à communiquer avec notre enfant. Là on aborde aussi les choses à dire ou non à propose de l'autre. 

Les mots sont des fenêtres ... Marshall B. Rosenberg


Alors là je dirai que ce livre est le plus beau cadeau que je me suis fait. C'est une vraie boîte à outils pratique à mettre en oeuvre pour toutes nos communications avec les enfants et surtout les adultes. Les relations changent vite et pour le meilleur. Ahhh si l'humanité échangeait de cette façons...

Les quatre accords totlteques Don Miguel Ruiz


Je vous rassure je ne suis pas folle de mettre ce livre dans la liste. Tout simplement parce qu'il s'agit aussi d'aide à la communication. Très simpliste à première vue... d'une si grande puissance pourtant. Appliquons simplement le 2e accord avec les enfants : ne rien prendre personnellement! Non il ne me cherche pas. Il a un souci qui n'a rien à voir avec moi (utile dès la 1ere tempête de la journée.)


Ma bibliothèque contient d'autres ouvrages. .. que je ne relis pas. Ceux-ci restent dans ma table de nuit bien au chaud! J'ai aussi remarqué que lorsque l'atmosphère à la maison devient orageuse (que mes conditionnements reprennent le dessus) il me suffit bien souvent d'un seul paragraphe pour un retour au calme! En gros, tout passe par la communication :)

Voici les outils pour les parents... en existe-t-il pour les enfants?! Car oui nous pouvons changer et donner à nos enfants plus de place pour communiquer avec les mots. Cependant je tiens aussi à citer un livre qui peut les aider à trouver l'apaisement en eux aussi... bref les bras de maman c'est bien ce qu'il y a de mieux, on est d'accord, mais il existe aussi un océan de paix en soi que l'on peut rejoindre seul. En particulier pour les enfants plus âgés qui n'ont pas pu apprendre tout petit... rien n'est perdu...

Calme et attentif comme une grenouille. Eline Snel.



Un cd qui permet d'aborder la relaxation. Parce que c'est bien de demander le calme à ses enfants, encore faut-il savoir où le trouver... On l'écoute avec loulou qui aura 3 ans là. Bien que l'auteur préconise de commencer plus tard, mon mini est très intéressé. Je ne sais pas s'il se concentre sur sa respiration. La voix (incroyable) l'apaise. Et il en redemande! Pour la grande de presque 5 ans ça marche du tonnerre.

Voilà pour moi! Quelles sont VOS ressources à vous? Celles pour démarrer? Pour comprendre en profondeur? Faites-moi part de vos pépites! !

samedi 3 mai 2014

Pour une enfance heureuse

Le 30 avril et sa journée contre les violences éducatives sont passés. Pourtant j'ai envie de continuer sur cette lancée...

Il y a tant à faire, tant à dire... heureusement les choses bougent! Continuons! 

Je vais utiliser encore une fois des mots qui ne sont pas les miens. Je laisse place à une doctoresse (décidément! ) Sans doute saura-t-elle convaincre les parents en questionnements :



par Catherine Gueguen, pédiatre
Des découvertes récentes sur le développement du cerveau bouleversent notre compréhension de l’enfant quant à ses besoins affectifs essentiels pour devenir 
un être humain épanoui.

Qu’est-ce qui favorise le bon développement de l’être humain ? Les progrès réalisés ces dix dernières années dans la connaissance du cerveau affectif de l’enfant sont considérables et nous permettent de mieux répondre à cette question.

Ces découvertes scientifiques vont toutes dans le même sens, modifient notre compréhension de l’enfant et nos idées préconçues sur une bonne éducation : une relation « idéale », empathique, soutenante, aimante se révèle la condition fondamentale pour permettre au cerveau d’évoluer de manière optimale pour déployer toutes ses facultés affectives (vécus et expression des émotions, sentiments, capacité relationnelle) et intellectuelles (mémoire, apprentissage, réflexion).
Durant les premières années de la vie, le cerveau est très vulnérable : les relations des parents et de l’entourage avec l’enfant ont des effets profonds sur les structures et les circuits cérébraux, sur le développement global de son cerveau, qui n’atteindra sa maturité qu’à la fin de l’adolescence. Ces relations retentiront ainsi de façon déterminante sur le comportement social et cognitif de l’enfant, notamment sa capacité à surmonter le stress, à vivre ses émotions et à exprimer son affectivité.
La particularité du cerveau de l’enfant est d’être très  malléable, (il se modifie), très immature et très vulnérable. Durant tout son parcours de vie, les premières années d’un être humain sont les années durant lesquelles son cerveau est le plus fragile.
Tout ce que va vivre l’enfant , toutes ses expériences affectives, relationnelles  vont s’imprégner au plus profond de lui, dans son cerveau, modifiant , modelant, ses neurones , ses circuits cérébraux, ses molécules cérébrales, ses structures cérébrales et même l’expression de certains gènes.
Quand l’enfant a la chance d’avoir autour de lui des adultes attentifs, bienveillants, aimants, empathiques, l’enfant va se développer au maximum de ses possibilités aussi bien au niveau intellectuel qu’affectif.
A contrario, quand l’enfant est entouré d’adultes durs, rigides, non empathiques, les conséquences se feront sentir sur sa santé physique, psychologique ( anxiété, dépression, agressivité) et sur son intellect.
Un autre point important à connaître est de savoir que le cerveau de l’enfantextrêmement immature explique que l’enfant n’est pas encore capable de faire face à ses  émotions.
Par exemple, nombre d’adultes se plaignent que leur enfant de trois ans fait des caprices, des colères, hurle,  a des cauchemars, ne veut pas dormir seul etc……. Mais c’est normal à cet âge ! La partie du cortex qui contrôle nos impulsions ne commence à mûrir qu’entre 5 et 7 ans. En dessous de 5 ans, le cerveau archaïque et émotionnel domine et l’enfant se contrôle difficilement : il tempête pour obtenir ce qu’il aime, de même qu’il est traversé par des peurs incontrôlées, de véritables angoisses et de très grands chagrins. Il ne s’agit ni de caprices, ni d’un trouble pathologique du développement mais la conséquence d’une immaturité  de son cerveau……
Nous adultes nous avons dans notre cerveau une structure très complexe, le cortex préfrontal, qui nous permet quand nous sommes envahis d’émotions désagréables, d’analyser la situation, d’y réfléchir, de prendre du recul, de réaliser que nous pouvons agir autrement.
Le cortex préfrontal chez l’enfant n’est pas du tout mature, les circuits qui relient ce cortex avec le cerveau émotionnel ne sont pas encore bien fonctionnels. Son cerveau émotionnel et archaïque sont dominants. C’est pourquoi l’enfant va réagir impulsivement soit en attaquant soit en fuyant, c’est le cerveau archaïque. L’enfant petit reçoit les émotions de plein fouet, sans filtre, sans possibilité de s’apaiser seul. Quand il est en colère, quand il est triste, angoissé, a peur, ses émotions sont extrêmement intenses, sans avoir la capacité de s’apaiser, de se consoler seul. Il ne peut pas. Quand l’entourage ne console pas l’enfant, il est en proie a des molécules de stress (cortisol, adrénaline…) très toxique pour son cerveau en développement.
Un comportement affectueux a un impact positif considérable sur la maturation des lobes frontaux de l’enfant. Il parviendra alors plus rapidement  à gérer  les émotions  envahissantes et les impulsions de son cerveau émotionnel et archaïque. Ce moment de la vie de l’enfant où il est soumis à de véritables tempêtes émotionnelles ne durera pas si les adultes apaisent l’enfant au lieu de le réprimander plus ou moins violemment, en le menaçant, en criant, en s’énervant, en punissant ou en  frappant. Chaque fois que l’adulte rassure, sécurise, console, câline l’enfant, a une attitude douce, chaleureuse, un ton de voix calme, apaisant, un regard compréhensif, il aide l’enfant à faire face à ses émotions et à ses impulsions.
Etre empathique, aimant ne veut pas dire céder à toutes ses envies, à toutes ses impulsions. Dire non, lui transmettre des valeurs, lui donner des limites passent d’abord par notre attitude. Nous sommes un modèle pour lui. Les limites seront données avec calme et douceur sans jamais lui faire peur.
La peur, le stress sont très néfaste pour son cerveau immature. La structure cérébrale qui apaise la peur n’est pas encore développée chez l’enfant. Nous adultes, avons les structures cérébrales qui nous permettent de faire face aux peurs et de pouvoir calmer notre amygdale cérébrale, centre de la peur. L’enfant lui ne peut pas calmer son amygdale cérébrale. La peur est donc très nocive durant les premières années de vie.
Le stress quand il est intense détruit des neurones dans de nombreuses parties du cerveau……Les paroles utilisant le chantage, les menaces, les paroles dévalorisantes, les gestes brusques ou brutaux : pousser l’enfant, le tirer, ou le frapper , faire peur à l’enfant en criant, faisant  les gros yeux.  Toutes ces attitudes  provoquent un stress très important très préjudiciable pour le cerveau de l’enfant. : l’enfant devient anxieux, déprimé, triste …….
Quand l’enfant est stressé son organisme sécrète de l’adrénaline, du cortisol, molécules qui en quantité modérée ne sont pas nocives mais qui  deviennent très toxiques quand leur sécrétion est fréquente et abondante. Lors de stress important, chronique  le cortisol  peut détruire les neurones dans des structures cérébrales très importantes (cortex frontal, hippocampe, amygdale, cervelet, corps calleux).
La peur empêche de penser et d’apprendre.
Apprendre est essentiel pour un enfant. Il a soif d’apprendre, de découvrir, de comprendre. Plus l’apprentissage baigne  dans une atmosphère soutenante et encourageante pour l’enfant, meilleures seront sa mémorisation et sa compréhension. Le stress qui règne dans une classe, la peur du regard des autres ou  de paraître nul devant le professeur  et les camarades de classe, peuvent sont contre performants et altèrent l’apprentissage.
Le stress subi par l’enfant quand il étudie peut diminuer le nombre de neurones dans l’hippocampe, (structure dévolue à la mémoire et à l’apprentissage) voire même les détruire.
Quand les enseignants intègrent ces connaissances sur les effets délétères du stress sur le cerveau de l’enfant, ils modifient leur manière d’enseigner et  les enfants ne subissent plus de pression inutile. L’ambiance dans la classe devient agréable aussi bien pour l’enseignant que pour les enfants. Ils sont alors disponibles pour apprendre et les résultats s’améliorent.
En effet, que se passe-t-il au niveau de l’hippocampe quand les professeurs pressurisent leurs élèves, ont des paroles négatives, blessantes, humiliantes ? : « Tu ne comprends rien, tu es vraiment nul, tu es en dessous de tout !! » Que se passe-t-il quand les parents, de même, mettent de la pression, s’énervent, crient par exemple, lors des devoirs le soir à la maison ? : «  Tu n’apprendras donc jamais rien ! Tu es un bon à rien, tu es un incapable ! Qu’est-ce-que qu’on va faire de toi plus tard ? »
Dans ces situations, les professeurs et les parents altèrent les capacités d’apprentissage, de mémorisation et de réflexion de l’enfant, à l’inverse du but recherché.
En 2012, une étude réalisée par Joan Luby, professeur de psychiatrie à l’université de Saint-Louis, montre que lorsque la mère soutient, encourage son enfant quand il est petit, son hippocampe augmente de volume.
Cette étude concerne 92 enfants et révèle  le lien entre une attitude soutenante dans la petite enfance et l’augmentation du volume de l’hippocampe entre 7 et 13 ans.
Dès que le stress est là, les circuits qui nous permettent de penser, d’apprendre, de réfléchir, de mémoriser sont perturbés voire inhibés. Plus le stress est intense, plus nous sommes dépossédés de nos facultés intellectuelles et penser clairement n’est plus possible.
C’est un cercle vicieux : quand l’enfant a peur, il apprend mal, a de mauvaises notes, est en situation d’échec. Il se sent alors nul, humilié et ne veut plus aller en classe. Les méthodes d’enseignement  bannissant totalement la peur et le stress sont beaucoup plus agréables et satisfaisantes pour le professeur mais en plus permettent aux élèves, aux  étudiants de mieux apprendre, de mieux mémoriser et d’être plus créatifs.
Le petit de l’homme a  besoin d’être entouré d’adultes empathiques qui montrent le chemin, l’élèvent dans une  ambiance chaleureuse, aimante, faite de respect et lui donnent confiance en lui-même et dans la vie.
Si dès la petite enfance, l’enfant ne rencontre sur sa route que dureté, rigidité, non respect, le développement de son cerveau  peut être  altéré, entrainant des effets  négatifs  sur ses capacités cognitives et  affectives, sur son humeur avec des manifestations anxieuses, dépressives, agressives entravant sa vie personnelle et relationnelle. La dureté physique ou psychologique durant l’enfance freine le bon développement des enfants, a des répercussions sur sa vie d’adulte en terme de santé physique et psychologique et peut laisser une empreinte sur la génération suivante.
C’est un coût très important pour la personne elle-même car elle souffre et ne s’épanouit pas  mais c’est un coût également pour toute la société qui prend en charge ses difficultés physiques et psychologiques parfois très importantes, ses difficultés d’apprentissage  et ses troubles du comportement qui peuvent conduire à des conduites d’agression, de délinquance.
Etre chaleureux avec l’enfant, lui donner confiance, l’encourager, le soutenir, avoir du respect et de la considération pour  lui n’est pas une utopie mais est au contraire tout à fait réalisable si la motivation est là.
Dr Catherine Gueguen

Oulala... ça me donne envie de lire son livre non?