jeudi 8 septembre 2016

Amendements et décrets? Contre-productifs?

Amendement 852 et décret de notre cher ministre, ont quelque peu tristement coloré notre rentrée... on aurait pu penser que l'air chaud des vacances auraient eu raison du manque de sagesse de nos élus.  Même pas!

4 mois depuis leurs annonce, sans me prononcer sur ce blog (au contraire de FB, n'hésitez pas à nous suivre d'ailleurs, cliquer sur le mannelé géant de la barre à droite!) 

Et la bonne nouvelle du jour, c'est que j'en ai trouvé à cette nouvelle loi. Je te promets qu'après cette lecture tu aura retrouvé le sourire. 

Suis bien :

L'état français souhaite faire reculer l'ief, dont les chiffres sont en constante augmentation. Et si???

Et si, on utilisait justement cette loi et ce décret pour être contre-productif pour l'état?

Et si, cette loi pourrait en définitive faire exploser les chiffres ief?

Impossible?

Pourquoi la ministre va s'en mordre les doigts?

Laissez-moi vous dépeindre ce joli tableau. Nous sommes en 2017 ou en 2018, l'amendement est non seulement sorti mais aussi largement appliqué à la lettre par les inspecteurs. Pour notre contrôle, on nous oblige à nous déplacer... je ne peux emmener tous les justificatifs de notre instruction. Je désobéis à la demande de tests (parce que c'est ma philosophie et que l'article 2 du protocole additionnel aux droits de l'homme et aux libertés fondamentales de 1952* dit que l'état doit respecter mes convictions philosophiques). Et bam. Le couperet tombe. Injonction de scolariser.




Parce que je n'ai pas les moyens de m'acheter une maison au Luxembourg (et que l'interdiction de l'instruction en famille en Allemagne, formulée par Hitler, qui est toujours appliquée de l'autre côté du Rhin, m'empêche de faire l'ief dans le pays le plus proche de chez nous...) je ne peux fuir. 


Je suis donc là, devant l'école de ma fille, lors de cette rentrée imaginaire et quelque peu futuriste. 

Je ne laisse pas mon enfant derrière les portes. Non. J'entre avec elle, malgré la véhémence du personnel. Et oui, pour me défendre, je brandis l'article 9 de la convention internationale des droits de l'enfant*. Selon ce texte (voir ci-dessous) l'état français n'a pas le droit de me séparer de mes enfants, ni aucun de ses représentants (à moins d'assumer de se mettre en effraction vis à vis de ces textes fondateurs).

Alors, pour ne pas faire de remous (supposons), je suis là, acceptée dans la classe de mon enfant. Avec mon ou mes autres enfants, tant qu'à faire, puisque, l'état ne peut pas les séparer de moi non plus.

La classe ne compte plus 35 tables comme prévu, mais 37 (sauf si j'ai des jumeaux d'ici là, ce qui porterai le chiffre à 39).

Le ou la professeur des écoles commencent la transmission de son savoir.

Il arrive que je la coupe. 

Et oui... 
Pourquoi? 

Parce que je ne suis pas d'accord avec ce qu'elle enseigne et que, toujours selon l'article 2 du protocole additionnel aux droits de l'Homme et aux libertés fondamentales de 1952, je choisis, pour mes enfants, l'enseignement conforme à mes convictions philosophiques. 

Et ce jour là, je ne suis pas d'accord avec : 

- la théorie de l'évolution (Darwinienne) 

- ni avec l'enseignement de la libération française par les états-unis (de 1945 à 1960-1970 les écoles enseignaient en effet que c'était la Russie le principale libérateur, bien avant la folie URSS et l'anti-communisme ambiant des années 1980... revirement de situation en 1980-1990, puisqu'il devient insupportable que ce soit des russes qui nous ai rendu notre liberté, et pourtant...) 

- ni avec l'enseignement de la révolution française (soulèvement des paysans, mais fomentés par qui? La noblesse! Pourquoi? Pour avoir accès au pouvoir... et oui, les fourches levées demandant du pain n'était qu'une manipulation de seigneurs en soif d'un peu plus de contrôle sur le royaume!)




Bref, je dis non aux propagandes honteusement véhiculées par les programmes nationaux (oui, oui, propagandes, n'ayons pas peur du vilain mot!) 

Et puis je dis non à pire encore! Je dis non aux contrôles, je dis non aux notes.

Et j'en ai le droit en tant que parent. Toujours cet article 2... mais pour varier, on va mettre une pointe d'article 26.3 de la déclaration universelle de l'Homme* (rien de moins!) qui nous dit que j'ai le droit de choisir le genre d'éducation à donner à mes enfants. 

Et ce genre d'éducation, justement, ne comporte pas d'évaluation (dont l'EN connait, en plus l'inefficacité, comme en témoigne l'IGEN (inspection générale de l'éducation nationale) elle-même, dans un document officiel de juillet 2005, ici.) Et histoire d'enfoncer le clou, le livre la tyrannie de l'évaluation reprend bien les limites connues à tout test. Je pense que je l'aurai sur moi en classe :) 

(Si ça vous intéresse, voici 2 articles que j'avais publié sur l'évaluation en générale et à l'école en particulier.)


A ce stade, vous imaginez bien que je me sentes mal pour la professeur des écoles elle-même, qui a dû me subir (mais ce n'est pas personnel, hein, j'ai des amies incroyables qui font ce métier de fous et j'en profite pour leur signaler! Z'êtes formidables et courageuses!!) Mais je ne lâche pas...

On peut même dire, que je me suis achetée une trousse et un cartable par esprit de groupe. D'ailleurs, j'aime beaucoup traîner avec Jordan et Océane à la récré! Je me suis fondue dans la masse :




The boule-de-neige-effect

Mon comportement, forcément, ne passera pas inaperçu auprès des parents de mes 34 autres petits copains de classe. 

Fois 5 classes par école. 170 individus touchés.

Et sans doute, dans les villes et villages voisins, on aura entendu parlé de la folle-qui-va-à-l'école-à-30-ans-passés, zou, on va dire, les 5 villes autour. 850 individus donc, qui n'ont pas un, mais 2 parents : 1700 adultes touchés donc.

Ces 1700, vont vouloir raconter ma folie parentale au boulot, lors des réunions de famille (sans parler de Facebook)... si chacun touche 10 personnes (MINIMUM), on arrive donc à 17 000 (on arrondit à 20 00 tant qu'à faire!)

20 000 personnes (qui à leur tour... oh mince! J'en ai le vertige!)

Que ce soit par ce blog, par Facebook, jamais je n'aurai réussi à atteindre ce chiffre fabuleux! J'en suis toute excitée!




Au moins 20 000 citoyens français sauront désormais que nous avons le droit, en tant que parent, de venir avec nos enfants à l'école (le feront-ils? Oh oui, j'en connais... et on le fera, jusqu'à ce que le nouveau ministre nous ponde une lois l'interdisant!) 

Au moins 20 000 citoyens français sauront désormais que la scolarisation n'est pas obligatoire (parce que, honnêtement, je vais pas me retenir de leur dire... surtout que c'est écrit sur les T-Shirt que je porterai tous les jours pour aller en classe!)

En France, 10% des élèves sont sujet à harcèlement à l'école. Si tous les parents savaient que l'ief est possible, imaginez un peu, le nombre de déscolarisation! Oui, les 20 000 ne passeront pas à l'acte, on est d'accord... 10%. Soit 2 000 et comme chaque couple a en moyenne, 2,5 enfants (j'adore les moyennes... on voit bien le 1/2 enfant, comblé par son statut de moitié!) ça nous fait, à la louche 5 000 enfants en ief.... 

Une belle augmentation donc, uniquement dû à mon fait.

Or... je ne suis pas la seule!

Non.

Non.

Non.

L'ief augmente, n'en déplaise à Najat (allé quoi Najat, j'ai déjà tellement parlé de toi ici, on peut se tutoyer!) Grâce à cet amendement, grâce à ce décret, nous pourrons donc passer à la vitesse supérieure. Et embrigader (puisque Mme la ministre pense que nous ne sommes que cela, des embrigadeurs responsables d'une véritable pouponnière de terroristes) l'esprit des enfants afin qu'ils revendiquent enfin, haut et fort, leur liberté de s'instruire comme ils le souhaitent.

Une véritable opération de communication, gracieusement offerte par l'état!


Le 2e effet kisskool

Le 2e effet? L'emploi bien entendu! 

Les inspecteurs se sont déjà plaint à devoir faire des contrôles dans trop de familles (d'où nouvelle loi et décret, Najat sait faire plaisir à ces inspecteurs!) Alors, vous imaginez un peu avec une telle augmentation de familles? Va falloir recruter sévère à l'EN!!! 

Et tant qu'à faire... ce sera peut-être nos propres enfants?

Des enfants devenus grands, sensibilisés aux pédagogies alternatives, pouvant dialoguer avec calme, respect avec les familles... enfin des contrôles respectueux! Si si, ces contrôles que l'on souhaitent tous vivre.

Il en a fallut des chemins détournés!

Mais le but est atteint... avec bonus (moins de chômage et plus d'enfants libres!)

Bon je vous cache pas qu'il y aura quelques petits soucis hein!

Dans ce paradis, la consommation d'antidépresseur risque de chuter... oui, oui... en particulier chez les enfants. Parce que oui, saviez-vous qu'1 enfant sur 20 était sous anxiolytiques? 1 enfant sur 20!!! 



Je vous laisse vous même tirer les conclusions sur ce fait (harcèlement scolaire, échec, phobies, et tout et tout). A l'heure de l'insouciance de l'enfance, 1 enfant sur 20 se sent tellement mal dans sa vie que ses parents ont recourt à l'endormissement chimique!!!!

"Alors, Najat, STP, pour le bien de l'industrie pharmaceutique... retire ton projet de loi! 

Parce que si tu le fais pas... en plus, quand je serai en classe avec ma fille, je parlerai des vaccins aux autres parents. Et comme j'ai fait des études longues (genre ultra super longues de ouf en chimie), je revendique aussi mon statut d'expert... ils risquent de me croire! Et là, LA, tu risques vraiment de faire la gueule quand Sanofi te demandera des comptes!

J'te laisse là dessus Najat... je viens de recevoir une lettre de Nature et Découvertes diffusant les bienfaits de la pédagogie Montessori (et je blague pas hein, je viens de le recevoir là, alors que j'écrivais!) Montessori, ça fait vendre désormais, je te conseille de placer tes billes dans ce nouveau lobby, ça va faire fureur!

BISOUS hein!"

Alors... finalement? Il est pas beau le projet de loi?


Articles évoqués :

* Protocole additionnel aux droits de l'Homme et aux libertés fondamentales de 1952
Article 2 – Droit à l'instruction
Nul ne peut se voir refuser le droit à l'instruction. L'Etat, dans l'exercice des fonctions qu'il assumera dans le domaine de l'éducation et de l'enseignement, respectera le droit des parents d'assurer cette éducation et cet enseignement conformément à leurs convictions religieuses et philosophiques.   


* Convention internationale des droits de l'enfant.
Article 9

1. Les Etats parties veillent à ce que l’enfant ne soit pas séparé de ses parents contre leur gré, à moins que les autorités compétentes ne décident, sous réserve de révision judiciaire et conformément aux lois et procédures applicables, que cette séparation est nécessaire dans l’intérêt supérieur de l’enfant. Une décision en ce sens peut être nécessaire dans certains cas particuliers, par exemple lorsque les parents maltraitent ou négligent l’enfant, ou lorsqu’ils vivent séparément et qu’une décision doit être prise au sujet du lieu de résidence de l’enfant
* Déclaration universelle de l'Homme
Article 26
1. Toute personne a droit à l'éducation. L'éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l'enseignement élémentaire et fondamental. L'enseignement élémentaire est obligatoire. L'enseignement technique et professionnel doit être généralisé ; l'accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite. 
2. L'éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l'amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix. 




3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants.

jeudi 18 août 2016

Projet quoi? Projet PEDAGOGIQUE!!!!!!!

Hier, Strasbourg, petite sortie avec les enfants au jardin des deux rives... me voilà harcelée à chaque feux rouge de publicités aux termes des plus déprimants : c'est bientôt la rentrée! 

Cartable, baskets, ... je suis heurté de toutes parts par RENTREE, RENTREE, RENTREE (à des prix imbattables en plus, je regretterai même un chouya de ne pas avoir de liste scolaire) !

Nous sommes le 17 août et pourtant, nos idées vaquent déjà auprès des odeurs de cahiers neufs et de colle (oh... l'odeur de la colle blanche!)

Mais vous vous dites, que tout cela n'a pas beaucoup d'importance pour nous, puisque nous n'avons pas vraiment de rentrée. Et bien si! Depuis mardi ça bosse à nouveau (enfin moi) parce que j'ai bien retenu la leçon ! Oui, l'inspecteur qui nous contrôle tous les ans, il ne demande pas non plus la lune, simplement des trucs INCONTOURNABLES comme un cahier-journal ou encore un projet pédagogique.

BAM !


Alors bon, quand il m'a demandé notre projet pédagogique, que je lui ai souris pour cacher ma panique... puis un silence gênant... on aurait pu entendre une mouche volée.

Ben oui, quoi... notre projet pédagogique c'est de suivre les intérêts de nos enfants et d'apporter les instructions au moment où les enfants se passionnent pour un apprentissage (je l'avais écrit dans le dossier pardi ! Et il m'avait même dit qu'il l'ait lu "avec beaucoup d'intérêt", m'aurait-il... menti?!!!?!)

Oui... je n'ai plus de photos d'avance !
Je tape donc dans ma réserve peinture...
www.sheartswild.com
Quand le gentil monsieur est reparti en me conseillant pour l'année prochaine d'avoir un projet pédagogique (grrrggrrrrr) je me suis dis que s'il y tenait tant, c'est que ça ne devait pas être pour rien (genre le ticket d'or de Charlie et chocolaterie! Sans... tu peux pas visiter l'usine!)

Je ne m'estime pas une personne moins intelligente que la moyenne, alors j'ai fait travailler ma cervelle :
 projet = avenir, ce qu'on veut pour le futur ; 
pédagogique = outils pour faire apprendre ; 
donc = quels outils je vais prendre pour leur faire apprendre dans le futur.



Bon... c'est pas comme si je lui avais présenté TOUS nos manuels, TOUS les fascicules, TOUS nos livres, TOUT le matériel Montessori, TOUS nos projets...

J'ai pensé que ma cervelle ne fonctionnait pas aussi bien que ça, et que j'avais peut-être loupé un truc. J'ai donc surfé sur... ... sur... ... ben sur Wikipedia bien sûr (y'a pas d'entrée projet pédagogique dans mon Grand Larousse Universel) :

Le projet pédagogique est une notion d'abord développée et utilisée par et pour les lieux accueillant des enfants et impliqués dans l'éducation ou la pédagogie (de la crèche à l'université). Mais cette notion peut aujourd'hui être étendue aux universités populaires, à l'individu autodidacte, et aux personnes âgées via l'université du temps libre par exemple.

Un projet pédagogique est généralement élaboré à l'échelle d'une structure (écolecrèche, accueils de loisirs, accueil collectif de mineurs, classe d'université, collège ou lycée, etc).

Il peut se traduire et décliner en plans de fonctionnement, d'organisation d'une structure, d'action éducative, de projets annuels, thématiques, coopératifs, collaboratifs, ouverts sur d'autres pays et cultures, etc.
Il peut éventuellement s'appuyer sur des intervenants extérieurs (dans les limites autorisées par les ministères et lois concernant l'éducation, par exemple sans prosélytisme en France)



Et c'est là, qu'on se rend compte du dialogue de sourds... (que la ministre nie totalement). Je tiens à préciser que notre contrôle s'est bien déroulé, que nous avons eu un rapport positif. Malgré tout, on sent bien que nous ne parlons pas le même langage (cette année sera donc pour moi, l'occasion d'aller plus en profondeur sur les attentes que possède l'EN auprès des familles ief sous le nouveau thème "le contrôle pédagogique").

A notre inspecteur j'ai présenté les livres réalisés par mon enfant (projets thématiques check), je lui ai aussi montrer les projets artistiques sur l'année (coutures, animaux tricotés, etc... projets annuels, check), je lui ai expliqué comment nous fonctionnions, avec une partie dans la classe et dans le salon (plans de fonctionnement, check) et que c'était maman qui se chargeait de l'instruction (plan d'organisation de la structure, check).

Alors me voilà à ne pas comprendre... l'inspecteur avait TOUS les éléments qu'il recherchait,  dans notre rapport d'instruction et dans notre discussion où j'ai tout rappelé. Pourquoi alors me les redemander avec autant d'insistance?

Toutes les données sont fournies par les familles MAIS ça ne va pas. Et ça finit par agir contre nous.

Et il m'a fallut rencontrer et discuter avec d'autres familles pendant le week-end dernier pour enfin comprendre (illumination!!!!)



L'important pour l'EN c'est LA FORME.

On prend les mêmes infos, mais on les sépare par paragraphes et on les mets en couleurs (la couleur et le surlignage, c'est important on vous dit!)

L'inspecteur n'a pas que ça à faire, il doit avoir accès à toutes nos infos en 3 sec chrono (le temps de tourner la page de sommaire, pas plus.) Et derrière son insistance vis à vis du projet pédagogique, j'ai su entendre son appel à l'aide... comment en effet comprendre ce qu'il se passe pendant 1 an dans une famille en 1H30-2H ?

Alors cette année on va l'aider ! On va forcer sur la forme, l'accès facile à nos données qui justifie qu'il y a bien instruction ! 

J'ai commencé par faire un JOLI planning (en couleur) par période d'apprentissages (car nous fonctionnons selon la pédagogie Steiner par période de 2 à 4 semaines sur 1 seul sujet). Bon je me suis un peu emporté avec le coloriage (une roue de Goethe sur la page titre risque de me porter préjudice... restons sobres.)

La suite de ce projet sera JOLI aussi, avec titres surlignés et sommaire soigné-s'il-vous-plaît, inspiré directement de Wikipédia :

I). plan de fonctionnement de notre instruction, 
II). plan d'organisation au sein de la famille, 
III). pédagogies, 
IV). projets annuels, 
V). projets thématiques, 
VI). projets coopératifs, 
VII). projets collaboratif 
VIII). projets ouverts sur d'autres cultures.

Alors zou, amis IEF, à votre projet pédagogique aussi ! 

Merci qui? Merci Wiki!

p.s. pour nos ami(e)s professeur des écoles, adeptes des obscurantismes langagiers de l'EN, n'hésitez pas à nous apporter vos lumières : c'est quoi pour vous un projet pédagogique ?

mercredi 6 avril 2016

Quand les enfants sont maîtres de l'appareil photo

Et bien... ... ça donne ça (ouai ouais... y'en a des meilleures que les miennes!)
Il suffit parfois de les laisser faire. De les laisser prendre en main cet objet (oui oui mon réflex adoré dont je dépoussière avec amour les objectifs) et de regarder ensuite sa carte SD. De petits trésors dont je ne suis pas l'auteure ;)


poétique

LA preuve de l'amour fraternel... 

Notre petit poilu pris au bon moment ;)


dimanche 20 mars 2016

Lettre aux jeunes parents : les experts.

Je me souviens parfaitement à la naissance de mes 2 enfants, avoir eu une grande confiance en les experts (je parle notamment des pédiatres et autres sages femmes, gynécologues et autres nounous de crèches, pas de Miami... pfff, encore une vanne bien trop pourrie comme introduction.)

"L'hexavalent est un vaccin très bien foutu, je ne fais plus que par lui tellement je suis satisfaite de ses résultats. Les enfants le tolère très bien.
Ah et... si on pensait aux vaccins varicelle et rotavirus?"

De belles couleuvres à avaler...

... que j'ai avalées (et je ne parlerai pas de la gentillesse de certaines sages-femmes quand on décide soi-même de la position d'accouchement, ou du gynéco que l'on a dérangé pendant une soirée entre amis et qui nous en veut tellement qu'on est pratiquement certaine de l'avoir vu nous faire un fuck en douce.)

Autour de moi, je n'avais personne dans "l'alternatif," personne qui pouvait me crier de faire attention. Au contraire! En allaitant, j'étais devenu l'extraterrestre de la famille et de mes amis...

Pourquoi se méfier? Ne sont-ils pas des experts c'est à dire des personnes qui ont voué leur vie à la science?

Eh bien, moi aussi j'étais une experte (si si j'te jure.) Mon domaine de prédilection était la chimie analytique et j'ai même enseigner en fac (avoir des élèves de 20 ans qui peuvent entièrement se reposer sur soi est vraiment très très étrange.)

Bref, les experts sont experts en ce qu'on leur a enseigné (et là, nous ne pouvons pas trop nous prononcer sur la qualité de l'enseignement en question, j'ai quelques doutes parfois). Par contre, ils doivent se tenir au courant des dernières avancées. Et ils le font en lisant des publications.

Attend, j't'explique!




Les publications, ah.... les publications (une publi dans le jargon) c'est un peu la clef pour toutes les portes intellectuelles. En gros, quand tu es un expert, ta célébrité va dépendre d'elles. Il faut publier un max et si possible de bonne qualité, voir révolutionnaire pour faire parler de toi (et si ta publi est citée dans d'autres publi, c'est jackpot, tu gagnes un max de points et je ne ris pas hein, c'est vraiment compté en termes de points.)

Dans une publi y'a quoi?

Il y a les résultats de tes expériences (pas toutes, hein, on est d'accord que tu devra faire un choix et ne garder que les meilleures, c'est à dire celles qui coïncident le mieux avec tes propos. Les autres tu les laisses au fond du tiroir, ou mieux encore, tu les efface du pc!) et les conclusions que tu en tires.

Simple comme bonjour.

Sauf que, oui, les conditions de publication ne sont pas forcément les mêmes pour tout le monde (en fait, si tu es une grande entreprise et que tu connais bien les rouages, tu peux presque dire n'importe quoi et tu peux être publié. Si tes expériences et tes résultats ne fonctionnent par pour d'autres, tu ne sera pas cité dans d'autres publi, mais tu t'en fou parce que ta publi est sortie.)

Pourquoi tu t'en fou?

Parce que le monde des experts n'est pas si louable que cela. Les entreprises font souvent appellent à des experts pour publier des résultats d'avancées technologiques (mais euh... oui, l'expert est payé par sa propre boîte qui peut donc décider de mettre ce qu'elle veut.) La publi n'est donc plus vouée à l'avancement de la connaissance de l'humanité mais en simple... pub.

Oui, la publi, sacro sainte bible, est juste bonne à être de la pub!!!!! Amen!

A mon tout petit niveau, c'est quelque chose dont je me suis approchée. Une entreprise de fin d'étude (de master) m'a fait bossé comme laborantine pendant 6 mois (donc pas du tout niveau master), puis m'a refilé des résultats pour que j'édite un rapport poussé comme si j'avais bossé en recherche et développement (ce qui était un peu prévu à la base, mais bon, les stagiaires c'est de la bonne main d'œuvre pour pas cher, autant en profiter). Cette entreprise d'ailleurs, est également capable de fournir à ses clients (comme le Bas-Rhin, rien de moins) des résultats plus acceptables que ceux obtenus (parfois royalement mauvais en premier test.) L'entreprise en question? Oh, rien que de l'analyse d'eau de consommation...




Malgré cela, j'ai cru moi aussi en ces experts de la petite enfance.

Je ne me suis réveillée que tardivement alors que moi aussi j'ai fait des études et passer des examen où il faut se contenter de recracher tel quel ce qu'on a appris en cours (tu veux passer à l'étape suivante, merci de ne pas discuter dans ta copie, allez soit gentil, garde ton avis pour toi.) Oui, c'est comme ça qu'on fabrique les experts. Une quantité astronomique de savoirs à recracher. Et... c'est un peu près tout. Alors, plus tard, dans son boulot, il continuera à faire la même chose! L'expert avalera ce qu'on lui dira d'avaler, de recracher dans la même forme ce qu'il y a à recracher, parce qu'il est borné à ce rôle. 

Et les entreprises l'ont bien compris!

"Merci de recracher le contenu de cette publication payé par cette grosse entreprise pharmaceutique, contre ce magnifique voyage dans les Maldives."

Oui, cette pédiatre a lu cette pub, pardon, cette publication qui estime le vaccins hexavalent au top de ce qu'il se fait de mieux. Elle va donc recracher ce qu'elle a lu (et s'éclater aux Maldives, youhou!)

(à l'époque de la création de sunshine il était possible de voir les cadeaux obtenus chez les différents praticiens. J'avais pu consulter les miens et avait eu quelques surprises. Aujourd'hui, les fichiers sont devenus anonymes, mais les cadeaux sont une réalité aux chiffres impressionnants : http://www.regardscitoyens.org/sunshine/)

D'un autre côté, il y a les publi que personnes ne veut prendre en compte (pas de Maldives à la clef.) Oui, parce qu'il existe encore, parfois, de vrais scientifiques qui font des hypothèses un peu folle, à contre courant... parfois mêmes, les résultats recoupent celles d'autres publi, dans d'autres pays, elles aussi non payés par de riches labos suisses!

Et le souci, ce sont justement ces hypothèses révolutionnaires. Parce que, le monde des experts est un petite monde, et si tu ne fais pas comme les autres, tu sera vite cataloguée comme fantasque (quoi de moins scientifique qu'un être fantasque... horreur!)

Affirmer que le bien être du nourrisson passe par le sommeil partagé c'est donc se ranger parmi les experts "originaux". On vous dira le plus souvent que bébé DOIT dormir seul dans son lit et qu'en tant que parent vous devrez le laissez pleurer. Oui, qui voudrait d'un enfant capricieux qui réclame des jouets dans un supermarché à l'âge de 4 ans? Ah, on t'avait pas prévenu? Même si tu force ton enfant à dormir seul dans sa chambre dès ses 1ers jours, je te promets qu'il va tout de même pleurer en voyant les beaux rayonnages de jouets à 2 m de ses petites mains!

Bref, je pense qu'il serait temps de douter de nos experts avant de leur accorder notre pleine confiance. 


Et quand je vois de jeunes parents qui me demande un petit conseil, je ne leur dis qu'une chose : avec TON enfant c'est TOI l'expert (et je t'assure que ce conseil là à fait pleurer quelques mamans de soulagement.) 

Vous ne me croyez pas? Alors, utilisons la métaphore de la voiture. Oui, un garagiste connait parfaitement la mécanique de ta voiture. Mais vas-tu chez le garagiste pour remplir ton réservoir? Non! Quand il est vide, que ta voiture le réclame, tu remplis son réservoir, c'est évident.

Imaginons maintenant cette scène improbable : ton garagiste te dis de ne remplir le réservoir que tous les 500km. Or, tu vois le réservoir vide à 300... tu ne vas pas te dire "bon, il m'a dit d'attendre les 500, je vais tenir jusque là, il sait tout de même ce qu'il dit, il est garagiste!" 

NON. Tu sais très bien qu'elle va finir en panne! Tu ne vas pas l'écouter, tu ne va même pas lui passer un coup de fil pour lui raconter ton problème... 
tu vas 

juste 
aller 
à la pompe.

Alors quand je lis encore que des pédiatres affirment qu'il ne faut donner le sein que toutes les X heures ça donne ça :




Ce garagiste là, n'a aucun savoir sur la consommation de mon adorable voiture.

Sur le coup là, c'est MOI l'expert.


Bon courage les jeunes parents :) la route est pleine d'experts qui ne tiennent justement pas... la route!


lundi 29 février 2016

Nos enfants paresseux?

J'ai appris à faire de plus en plus confiance en mon intuition éducative... en fait, je dois simplement écouter mes enfants et réagir selon leurs intérêts pour leur proposer des activités. OUI, je sais que vous avez lu ceci des dizaines de fois, moi aussi d'ailleurs (j'avais bien dit que j'allais témoigner "de vérités toutes simples.")

Maintenant ce n'est plus une vérité lue et apprise, mais une vérité ingérée, intégrée dans le quotidien.

Bien entendu j'ai toujours crû que la société avait une vision fausse de l'enfant : paresseux, prêt à toujours éviter de travailler, d'aider ou d'apprendre. Cependant, il reste toujours des petites miettes de doutes (toutes petites) mais bien présentes. Et dans ce cas, c'est vrai que l'on a besoin de se rassurer, de regarder les programmes ou d'autres blog pour voir l'avancement d'autres enfants du même âge... et ce n'est jamais une bonne idée car nos miettes de doute vont grossir (oui, vraiment, je ne vous le recommande pas!) 

Et il y a ces moments offerts par mes enfants qui balaient tous les doutes. TOUS.

Oui, nos enfants sont réellement, naturellement enclin à apprendre. 



Par exemple, j'avoue avoir été époustouflée par l'arrivée du calcul dans la vie de ma fille. 

SANS LE PROPOSER (si j'avais besoin de le préciser.)


Nous avions souvent parlé d'ajouter, d'additionner des choses dans le quotidien mais jamais cela n'a débouché sur une question. Dernièrement, elle est venue me voir avec des chiffres sur une feuille qu'elle voulait assembler un 1 et plus loin un 2 (qu'elle avait noté séparés) pour montrer que cela fait 3. Je lui ai donc montré les signes nécessaires... et c'était parti pour 2h de calcul! DEUX HEURES (je les ai compté, nous étions le soir et j'avais très envie de me coucher!!!!!) 

Très vite les petits calculs ne lui suffisait plus (le même soir!) et nous sommes passés à : 
- des calculs de tête à 3 puis 4 puis 5 composantes ;
- des façons différentes d'obtenir le même résultat ; 
- la permutation ;
- addition au dessus de 10 avec pierres semi-précieuses puis boulier ;
- addition des dizaines ;
- addition des centaines.

Loin d'être paresseuse ma fille? Non ordinaire? Eh bien, d'un autre côté, elle rechigne toujours à lire (alors qu'elle connait les lettres depuis 2 ans.)

Le lendemain c'était parti pour les soustractions et hier soir elle m'a demandé, ce que c'était les "fois."

Ecouter les rythmes de l'enfant nécessite du boulot (sans parler de la patience, élément clef) et je conçois tout à fait que cela ne puisse pas être entrepris dans toutes les familles. De là pourtant à décrire nos enfants comme fainéants...



Alors, voilà notre grand pas à nous : activité Montessori, Steiner, Reggio, Mason ou Freinet, oui. Programmes, non (j'en suis même à ne plus être d'accord du tout à proposer des leçons Montessori sans que l'enfant ne demande.)

Nos enfants ne sont pas paresseux. Non. Simplement ils ne veulent pas apprendre ce qu'on leur propose au moment où on leur propose (bref, pour arranger uniquement les adultes) mais en fonction de leurs envies!

Comme bien d'autres avant moi, je l'ai testé (et en mode quotidien hein, pas en laboratoire) et je suis certaine que vos enfants ne le sont pas non plus. Donnez nous un exemple de votre quotidien dans les commentaires (afin de tordre le cou, une bonne pour toute, à ce gros mensonge!)


mercredi 24 février 2016

Consistance

Aujourd'hui j'ai eu envie de rédiger un nouvel article ici (et de le remplir de gif, désolé). Et puis, j'ai  eu un petit peu eu honte parce que, comme l'indique le titre, en ce moment, je suis très inconsistante avec ce blog.



Peut-être que de petites explications s'imposent...

En vivant avec mes enfants, je me suis re-connectée avec mes rêves créatifs et j'ai décidé de me lancer tout en continuant notre instruction en famille. Les enfants ont bien entendu la priorité sur mon activité! Cependant, dès que j'ai un peu de temps, je file peindre et je passe désormais mon temps internet à développer ma petite activité en ligne (d'ailleurs j'ai enfin terminé mon site internet, conception bien plus longue et intense que prévu!)

Tout ce que j'ai pu apprendre et partager ici, m'a permis d'avancer comme une étoile filante dans ma pratique quotidienne. Je fais moins de recherches éducatives à partager ou de lectures (j'ai même donner mes livres Montessori et Steiner à ma bibliothèque, c'est dire.)

Je tiens à ce que ce blog vive et témoigne authentiquement (avec nos hauts et nos bas) et mon dilemme sera bien de pouvoir vivre intensément tout en partageant de façon plus consistante. Surtout que les beaux jours arrivent (et que je délaisse tout au printemps...)



Je ne connais pas l'avenir de ce blog.

Je pense en tout cas, que les blogs sont fait pour nous suivre dans nos évolutions et témoigner des changements que l'on peut connaitre.

Le mot est arriver : témoigner.

Je souhaite donc garder ce blog non plus comme élément d'information sur les différentes alternatives éducatives (en plus, Montessori est suffisamment à la mode désormais pour passer à la télé, créer des étagères pleines chez Nature et Découvertes et j'en passe!) mais pour témoigner. Témoigner de vérités toutes simples mais auxquelles peu croient.

Et cela rejoint mon prochain article ;)

En attendant, je suis curieuse : quel est votre équilibre blog/boulot ou blog/ief à vous? Arrivez-vous à être consistant en terme de fréquence ou est-ce une difficulté?



jeudi 11 février 2016

Enquête de mairies pour l'ief

Et oui... c'est l'année des enquêtes, des PREMIERES enquêtes (et de ma famille qui tremble pour la première fois de ne pas savoir où on met les pieds!)

Et... ce n'est pas partie immédiatement dans le bon sens : en effet, nous avons reçu une lettre pour l'enquête de la mairie par : la Direction Académique. La DA (oui oui, l'usage des abrégés ça donne un petit côté hype au blog) qui voulait nous envoyer une Assistante Sociale (une AS, restons hype!)

Hors la loi donc!

Et oui, il faut savoir que l'enquête de mairie, faussement appelée enquête sociale (enfin, on trouve ce terme uniquement dans les circulaires, qui ne font pas office de textes de loi! Uniquement, de notes des services pour les salariés de l'état, donc PAS POUR nous parents!) doit être réalisée par Madame/Monsieur le Maire (ça, c'est la partie qui paraît claire non?)

Mais, voilà... certaines libertés sont prises et les familles pensent qu'autoriser ce genre de choses permet d'offrir à l'EN une vision d'eux gentille et ouverte. Je ne suis pas d'accord avec cette partie. Je ne pense pas du tout que courber l'échine devant eux va rendre les rapports d'inspection meilleurs (ou pires.) Non. On fait comme la loi, c'est tout (et parce que la loi est assez de notre côté, autant en profiter.)

J'ai reçu des commentaires du genre "mais attend, t'as quelque chose à cacher à une AS pour ne pas vouloir les faire rentrer?" La réponse est bien évidemment non (hormis le manque de rangement si on vient à l'improviste, je trouve au contraire que la maison est paradisiaque pour les enfants et surtout pour une démarche d'instruction en famille.) Bref, je suis gentille et ouverte moi aussi, mais je ne me laisserais pas faire, parce qu'il est clair que si la situation était inverse, l'Etat ne me laisserait pas longtemps être hors la loi, sans passer en justice! Dur de passer les menottes à des organismes aussi énorme!

Il n'y a pas 30 possibilités!!!!! Nous sommes passés à la mairie avec les documents d'enquête de mairie disponibles en téléchargement libre sur UNIE. On a discuté pour leur faire comprendre que l'intervention de la Direction Académique était hors la loi (il s'avère en fait, que c'est la DA qui avait appelé la mairie en début d'année scolaire pour leur proposer de faire l'enquête de mairie à leur place, ce qui est, je trouve, un grave abus, car nul n'est censé ignorer la loi, encore moins une branche de l'état!)

J'ai donc pris contact avec l'AS qui devait venir pour lui dire que je refusais (pas le contrôle hein) que le contrôle soit réalisé en dehors de la loi (avec citation de la loi en question, vous pourrez trouver ce courrier à la fin de ce post.) Elle a prit contacte avec sa supérieure pour savoir quoi faire, face à mon refus.

Et moi pendant ce temps là, j'attendais un rendez-vous avec Monsieur le Maire, que je reçu 5 jours plus tard. Je fais part de la date à l'AS (parce que, bon, hein... j'veux quand même montrer que j'suis cool) et oh joie, je reçois alors l'autorisation de la DA (j'ai relu 4 fois leur mail, que je trouve abusif, car je ne faisais pas une demande...) Soit... (j'ai dit que j'étais cool non? Je ne leur ai pas répondu qu'ils n'avaient pas le choix d'accepter ou non mon refus. J'ai ravalé ma fierté!)

Et, très vite, le temps s'est écoulé. Monsieur le Maire et sa secrétaire sont venus. Nous étions tous les 4 (car mon mari souhaitait être présent) pas vraiment à notre place. M. le Maire pensait que nous étions des extrémistes pointilleux sur la loi qui ne lâcheraient rien (il s'attendait à passer un mauvais moment quoi!) Et puis, on a tout expliqué, le pourquoi nous avions fait cette démarche (de ne pas laisser l'AS venir) afin d'arrêter ce genre d'abus et ne pas les revoir les réitérer plus tard. Ensuite, nous avons aborder l'IEF... et c'était génial d'en discuter! Progressivement, nous avons trouver notre place, tous, et nous n'avons pas vu le temps passer.

Et si j'ai envie d'écrire tout ceci aujourd'hui, c'est parce que la mairie vient de m'envoyer leur rapport... et bon, j'avoue être un peu sensible... il m'a tiré une larme!

Avec, un mot de M. le Maire lui-même à côté de sa signature :


C'est pas pour me la péter... c'est juste que ces quelques mots, face à toutes les difficultés qu'une famille IEF peut connaître vis à vis des lois, des doutes de nos proches, du quotidien qu'il faut assumer... et bien CA FAIT DU BIEN.

Ces quelques mots, m'ont donné beaucoup. Ils m'ont fait du bien! Qui aurait pu croire, qu'en fait, les enquêtes, ça pouvait être top?


Mail de refus à l'AS (exemple pouvant être repris ou améliorer bien entendu!)

Bonjour Madame XX,

J’accuse réception de votre lettre, datée du XX, concernant l’instruction à domicile de ma fille XX. Ceci a soulevé de nombreuses questions.

Je suis en effet surprise d’avoir reçu un courrier de votre service alors que la loi stipule bien que c’est à la mairie de faire "l’enquête de mairie". Je suis toute autant surprise de vous lire « dans le département du Bas-Rhin les mairies délèguent (sauf la C.U.S.) les enquêtes concernant l’instruction à domicile à la Direction Académique » impliquant ainsi que ce contrôle serait automatiquement réalisé par vos services.

L’instruction en famille étant une lourde responsabilité, j’ai choisi ce mode d’instruction après de longues recherches notamment sur les droits et obligations de notre famille prévus par la loi. Ainsi, l’article 16 de la loi du 28 mars 1882 (codifié à l’article L. 131-10 du code de l’éducation) "confie au maire le soin de mener une enquête sur les enfants qui reçoivent l’instruction dans la famille. Cette enquête s’inscrit dans le champ des mission que le maire exerce en tant qu’agent de l’Etat. Si sa réalisation peut présenter des difficultés pour certaines communes, le maire ne peut néanmoins pas s’y soustraire. Lorsque, exceptionnellement, l’enquête n’a pas pu être effectuée, elle est alors diligentée par le préfet du département. »

Les mairies n’ont donc pas le droit de déléguer cette enquête à la Direction Académique. 

C’est pourquoi je me suis rapprochée de l’association UNIE, protégeant les droits des familles assurant l’instruction de leurs enfants à domicile, qui a immédiatement réagit.
Je me suis également rendue à la mairie de mon domicile dès réception de votre courrier (samedi matin). Notre famille a été agréablement reçue et les textes de lois ont été remis directement aux personnes concernées.

Ainsi, je vous informe que je ne pourrai pas vous recevoir à mon domicile car je refuse que l’enquête de mairie soit réalisée par un autre service que celui prévu par la loi.

Je vous prie d’agréer, Madame XX, mes salutations distinguées.