jeudi 26 avril 2012

Les périodes sensibles

Selon Maria Montessori, la découverte des périodes sensibles est une de ses plus grandes découvertes. Elles décrivent en effet le cheminement interne que tous les enfants suivent dans leur développement.
Elles se découpent en unité de temps dans la vie de l'enfant, où est absorbé une caractéristique de son environnement en particulier, à l’exception de toutes les autres. Maria Montessori a identifié 5 périodes sensibles : le besoin d'un environnement ordonné, l'utilisation de la main et de la langue, la marche, la minutie des objets et la période d'intenses activités sociales.

L'ordre dans l'environnement : L'enfant est heureux de voir et de retrouver les choses à leur place. Il peut même se mettre en colère si elles ne le sont pas (tout s'arrange, les pleurs s'arrêtent lorsque l'objet retourne à sa place). Quand il peut, il met les choses lui-même à leur place.

L'utilisation de la main et de la langue : A travers le toucher et le goût, l'enfant explore et absorbe. Ces activités sensorielles et motrices concernent également le développement du langage dans sa mécanique physique.

La marche : Cette période est la plus identifiée! Il ne faut pas hésiter, une fois la marche acquise (et ce même à 12 mois, voir) à faire de longues marches (longues en termes de temps, sur une distance parfois courte). C'est l'éloge de la lenteur.
Partout, je me mets debout

Les objets minutieux : Ces objets petits et détaillés peuvent tout à fait nous échapper (comme par exemple un détail d'une image dans une histoire, qui prend une ENORME importance). Naturellement, l'enfant va s'intéresser aux insectes.

Le social : L'enfant s'intéresse et s'implique dans les droits civiques. Il est charmé par les personnes ayant de bonnes manières. Il aime rendre des services.

Ces sensibilités apparaissent sous la forme d'un grand intérêt à réaliser et répéter certaines actions, sans raisons apparentes. Dans le cas où l'enfant rencontrerait des obstacles à suivre ce désir vital, l'intérêt envers ce domaine en particulier est perdu, ainsi que l'opportunité d'un apprentissage naturel et facile.

lundi 23 avril 2012

Les grands principes (Partie IV)



4e Partie : Le mouvement et la bonne période


Maria Montessori considère que la relation de dépendance entre le développement de la psyché de l'enfant et l’interaction libre avec son environnement est une réalisation naturelle de son mental et de son physique. L'éducation occidentale a été influencée par les pensées de Descartes considérant 2 Hommes différents : l'un intellectuel et l'autre physique. Au contraire, le développement total des facultés psychiques n'est pas possible sans activité physique. Mental et mouvement doivent être connectés.

Que ce soit pour la saisie d'objet, la station debout, la marche, l'apprentissage de sa langue maternelle, on voit bien que c'est l'enfant qui se construit par lui-même. Il n'a pas de professeur qui lui enseigne son premier mot, l'enfant ne va pas à l'école... L'enfant est son propre professeur.
Dès lors, comment imposer à un enfant de 6 ans, dont le langage s'est construit et affiner lors de ses premières années de vie, l'enseignement du langage (grammaire, conjugaison) au moment où son apprentissage oral est terminé? Son intérêt est passé. Et, par lui-même, il a déjà appris. Qui ne ressentirait pas un sentiment d'infériorité de devoir, des années plus tard repasser par-là? Cette réflexion a conduit la doctoresse a envisager l'apprentissage en terme de temps. L'enfant passe par des périodes où apparaît une sensibilité envers un apprentissage : le langage, la marche, l'ordre... Il est facile d'apprendre pour un enfant quand il y est sensible. Ensuite, il sera toujours possible mais la difficulté sera grande, tel un adulte et une langue étrangère alors que l'on sait désormais qu'un enfant avant 5 ans peut apprend de nombreuses langues en plus de sa langue maternelle SANS difficulté. Tous les enfants passent par les mêmes périodes sensibles et ce, aux mêmes âges, environ. Pour en savoir plus sur les périodes sensibles suivez ce lien.

La première année de vie de l'enfant est une sorte de collecte : "l'enfant a faim" et se nourrit de tout dans son environnement et de façon non consciente. Les premières années sont importantes pour toute la vie (dommage que nous ne nous en rappelions pas) et appartiennent à la première période. Maria Montessori reconnaît 4 grandes périodes.



De 0 à 6 ans : "Cette période montre des différences notables, mais durant toute sa longueur le type de pensée reste le même." Cette période est subdivisée en 2. Jusqu'à 3 ans, "l'enfant montre un type de mentalité qui n'est pas approchable par l'adulte, sur laquelle l'adulte ne peut exercer d'influence directe et effectivement, il n'existe pas d'école pour cet âge". A partir de 3 ans," la mentalité reste la même, mais l'adulte peut l'approcher d'une certaine manière". Cette période est caractérisée par de grandes transformations et à 6 ans, l'enfant est jugé "assez intelligent pour être admis à l'école."

De 6 à 12 ans : l'enfant continue à grandir mais cette fois sans d'aussi importantes transformations (bien que les dents de laits cèdent leur place). Le calme et la sérénité, la force et la bonne santé sont les maîtres mots de cette période. 


De 12 à 18 ans : d'importantes transformations ont à nouveau lieu, et de telle façon, que celle-ci rappelle indubitablement la première, en se divisant également. De 12 à 15 ans, l'enfant recherche la sécurité. A 18 ans, la maturité est atteinte, l'homme est considéré comme pleinement développé. Il ne subira plus de transformation, de croissance mais va commencer à vieillir.

De 18 à 24 ans : l'homme passe à une autre mentalité.

Ces différentes périodes sont comme une nouvelle naissance. A chaque fois, une nouvelle personne apparaît. Elle arrive au monde et "par un travail mystérieux, petit à petit, devient une personne adaptée en son temps. Qui sommes-nous alors pour être leurs éducateurs, nous qui vivons sur un autre plan?" L'éducation, pour Maria Montessori, doit être "une aide au développement de la vie de l'enfant" en lui fournissant un environnement et une liberté d'expérimenter. Il est très important de se rappeler de l'importance des premières années, que l'intelligence de l'enfant est cachée à nos yeux et qu'il possède une grande sensibilité. L'enfant est facilement choqué à la moindre violence qui lui est faite à lui, mais aussi aux autres. 

Pour la première fois, dans l'Histoire, l'enfant n'est plus considéré uniquement comme un être en devenir, mais comme un être humain à part entière. Une éducation nouvelle, prenant en compte tous les éléments de cette vision, et appliquée universellement conduirait, selon Maria Montessori, à la paix de l'humanité.




samedi 21 avril 2012

Les grands principes (Partie III)



3e Partie : Les apprentissages

Ce processus de création chez l'enfant (de rien à quelque chose) n'est possible que par la présence simultanée de différents éléments :

- Le 1er élément, c'est la vie autour de l'enfant, son environnement. Cela comprend les lieux, les objets ou les personnes. Cet environnement doit donc être choisi, pensé, c'est un élément sur lequel l'adulte peut agir et sur lequel repose une grande partie de la méthode Montessori.

- Le 2nd élément est possédé de façon naturelle par l'enfant : une grande sensibilité qui lui permet de ressentir de l'intérêt, de l'enthousiasme pour ce qui se passe autour de lui. C'est l'attirance de l'enfant, une loi de la Nature.

- Pour le moment nous avons donc un environnement pensé POUR le développement de l'enfant, à son service, ainsi qu'un enfant naturellement attiré par celui-ci. Mais comment peut-il apprendre, lui qui au contraire de l'adulte ne possède ni mémoire ni raisonnement ? Selon Maria Montessori, l'enfant apprend par absorption. Ce phénomène est difficile à comprendre par l'adulte qui peut admirer, se souvenir mais pas absorber. Comme une chimie mentale, les impressions ressenties pénètrent l'enfant et son esprit, sans aucun filtre, elles le forment, se fondent en lui. Les impressions sur l'enfant sont tellement fortes que des transformations bio-psychochimiques ont lieu pour s'adapter et ressembler à leur environnement. Pour s'en faire une idée, imaginons ces insectes, les phasmes, qui vivent sur des branches et des feuilles et qui finissent tellement par leur ressembler qu'on ne peut les différencier.

A savoir la quantité de ce que l'enfant est capable d'absorber, faisons là encore appelle à notre imagination. Une pellicule photo imprime en une image le décor sous lequel elle est soumise : que ce soit seulement une personne, ou une équipe de rugbyman, la pellicule travaille autant. L'enfant peut donc absorber tout ce qui lui est soumis (par exemple, l'enfant selon son patrimoine apprendra aussi bien un langage simple, qu'un langage intensément complexe comme le latin il y a 2 000 ans.)

-Dernier élément mais pas de moindre importance, la liberté! L'enfant veut faire ses propres expériences. L'adulte peut également agir sur cet élément en gardant tout de même à l'esprit, que la liberté d'un enfant n'est pas la même que celle d'un adulte. Cela ne veut pas dire laisser tout faire! Mais accorder la liberté de faire, de répéter. Dans la partie précédente, nous avons vu que le développement de l'enfant passait par des point sensibles, attirant l'individu à réaliser des actions, à s'intéresser à telle chose dans le but de former ses organes. La liberté accordée à l'enfant doit être celle lui permettant de réaliser librement les gestes dictés par la Nature, car selon Maria Montessori, l'enfant ne fait rien au hasard. Mais ce n'est pas tout, car une fois que la fonction est apparue, elle doit être utilisée pour ne pas la perdre, ou pour l'affiner. Et c'est aussi pourquoi, quand la faculté est là, il est impossible d'arrêter un enfant de parler, de marcher...

Partie IV par ici

vendredi 20 avril 2012

Les grands principes (partie II)




2e Partie : Comment ce miracle s'accomplit-il ?


Tout commence par une cellule : l'oeuf fécondé. Cette cellule se divise rapidement en de nombreuses cellules identiques. On peut dire que les matériaux de construction sont rassemblés, selon le même principe que les briques d'une future maison. Puis toutes les cellules vont se différencier en grandes familles (peau, système végétatif, ...) Au sein d'une même famille, les organes vont se construire. Une sorte de point sensible va apparaître où s'établit une concentration de développements très rapides. Et soudain : l'organe est là.
Il faut bien garder en mémoire ce mécanisme commun à de nombreuses constructions dans le vivant : un développement important se déroule souvent invisible à nos yeux et soudain, une nouveauté est là (comme dans le langage et ses explosions : un 1er son, un 1er mot qui apparaît, la 1ère phrase conjuguée).
Les organes sont ensuite reliés entre eux (systèmes sanguins et nerveux). Ce plan de développement de l'être est, à ce stade, identique pour tous et l'on sait même que tous les foetus des animaux se ressemblent au début...



De "rien", le foetus s'est construit et continue à se construire jusqu'à la naissance. Cependant, la science sait désormais que dans la formation de l'être, l'établissement du système de commande ne suit pas la logique : 1- l'organe ; 2- le système nerveux ; 3- la partie dédiée dans le cerveau. Au contraire! La zone du cerveau, autrement dit la part psychologique est là en premier, avant le corps. Cette découverte de près d'un siècle implique que les instincts et donc le comportement soient présents, fixés avant les organes et surtout avant que l'animal ne rencontre son environnement...

En partant de là, pour Maria Montessori "toute vie est donc psyché" et bien entendu, pour le nourrisson venant de naître. Et quel parent pourrait nier que leur enfant, dès ses premières minutes de vie, est capable de ressentir le froid, la douleur, la faim? Les distinctions des éléments de son environnement à travers ses perceptions sensorielles signent le début du développement intellectuel. Que dire du ressenti de la naissance en elle-même ? Un véritable choc!

Naissance en douceur pour mon fils dans une maternité respectueuse

Que l'enfant arrive à terme ou prématurément à 8 ou 7 mois, on voit que "tout est là" mais que le travail n'est pas encore finit! Physiquement cela saute aux yeux, mais également psychiquement. L'enfant va avoir un comportement prédéterminé et commun à tous, le menant à finaliser ses facultés physiques, mais également, chantier immense, il va devoir créer ses facultés psychiques. 
Au contraire des animaux qui ont le comportement de leur espèce à la naissance (le poussin qui agit comme les autres poulets immédiatement), le premier acte de l'Homme est de construire son intelligence. L'Homme naît avec une psyché à construire pour s'adapter, car l'Homme n'a pas de comportement préfixé (voir). En attendant que l'intelligence afflue, le corps du nourrisson reste relativement inerte. Squelette et système nerveux attendent la psyché, leur guide. Ce stade est appelé par Maria Montessori "embryon-psychique". 
La science a établi que le développement de la psyché, qui est là à la naissance, passe par des points sensibles très précis qui attirent l'individu à réaliser des actions permettant de développer ses organes. Quand l'organe est construit, la sensibilité s'arrête. Quand tous les organes sont prêts, ils s'unissent et forment l'unité psychique : l'enfant a déjà bien grandit!

Partie III par ici


mardi 17 avril 2012

Les grands principes (partie I)

Il est intéressant de savoir que les enfants n'ont été étudiés que depuis le début du XXe siècle par la science et la psychologie. Les observations faites ont alors ouvert la voie d'une nouvelle éducation, qui fait encore écho de nos jours, comme celle pensée par Maria Montessori.

Tentons de résumer (si cela est possible) la philosophie de la "pédagogie Montessori" :

la construction de l'Homme par lui-même et à la bonne période.



1ère Partie : à quoi sert l'enfance ?

Maria Montessori a commencé par s'interroger sur l'enfance de l'Homme. Pourquoi une enfance si longue, si rude? Rien de tel chez les animaux! Le bébé veau naît, apprend à marcher les heures suivantes et se comporte peu de temps après comme tous les autres de son espèce. Que se passe-t-il durant cette période qui justifierait une telle difficulté ? 

Rien de plus que la création!

Ici création signifie bien "partir de rien pour arriver, vers 1 an, à "quelque chose". Ce phénomène est tel que notre esprit a du mal à se l'imaginer!

Mais la doctoresse n'a pas arrêter là sa réflexion et s'est également penchée sur la théorie comportementaliste. Partant d'affirmations telles que "le comportement des animaux s'exprime dans leur mouvement" (l'agilité du chasseur tel que le tigre), cette théorie s'est étendue autour du principe selon lequel les animaux ne sont pas là pour évoluer (ouh, Darwin se retourne dans sa tombe!) mais pour accomplir une tâche (l'abeille qui malgré la chaleur porte une fourrure afin de transporter le pollen), une tâche utile à tous
Au contraire, le comportement de l'Homme n'est pas immuable, il est capable de tant de choses! Comme par exemple de vivre dans des climats difficiles (aride, froid)...  Cette faculté d'adaptation à l'espace mais aussi en son temps est absolument extraordinaire. Mais ce n'est pas l'adulte qui en est capable (pour cela il suffit d'imaginer un Homme faire un bond du XXe au XXIe siècle, il ne pourrait s'adapter à ce flot continuel de bruits, d'images), c'est l'enfant... C'est ce véritable prodige, qui dans de mauvaises mains, a déjà pu nourrir de noirs desseins, comme dans les cas des programmes d'endoctrinement des jeunes par de fameux dictateurs. 

Par la période de l'enfance, l'Homme acquiert toutes les facultés communes à son espèce PLUS celles spécifiques à son environnement.



Partie II par ici.

mardi 10 avril 2012

Cigaga



Quelle belle surprise de lever la tête samedi dernier, et de rencontrer une cigogne... Ah! Cette fois, le printemps est bien là et avec lui, ma bonne humeur!

Mais, qui sont-elles?



Les premières légendes sont bien anciennes! C'est en - 400, que les grecs associent la cigogne à la piété filiale, car celle-ci nourrirait ses vieux parents.
Au Japon, la cigogne se confond avec la grue et apparaît comme un symbole de longévité, voire d'immortalité.
Au Maroc, la croyance populaire considérait la cigogne comme un porte bonheur.

Une autre croyance voudrait qu'elle ait volé autour de Jésus lors de sa crucifixion. Elle serait ainsi devenue symbole de régénération.

 "Si une cigogne s'est posée sur votre maison, elle devient votre porte-bonheur dans presque tous les domaines : fécondité et fidélité, mais aussi richesse, santé, protection contre la foudre, bénédiction de la ville entière."



Pour les observer, notre région regorge de parcs. Le centre de réintroduction se différencie d'entre eux : "Alors qu'en 1900 les cigognes se comptaient par milliers en Alsace, il n'en restait que 2 couples en 1982! Les lignes à haute tensions, la sécheresse et sa chasse au Mali mais aussi l'emploi de pesticides très puissants visant à éliminer les criquets dans ce pays constituent les causes majeures de la disparition de la cigogne.
Situé en Alsace, sur la route des vins, le Centre de Réintroduction des cigognes et des loutres a été créé en 1976 au coeur d'anciens marais. Il est situé plus précisément dans le petit village d'Hunawihr.


Le parc abrite en permanence plus de 150 cigognes, dont une soixantaine de couples niche dans le parc ; une population atteignant plus de 250 individus après la naissance des jeunes. Tout a été mis en oeuvre pour aménager au mieux l'espace naturel dans lequel les cigognes vivent en liberté et, quelle que soit la période de l'année, il y a toujours de l'activité au sein du parc (construction des nids, accouplement, nourrissage et élevage des jeunes, vol en plein ciel)."

Pour les enfants, citons également le parc Cigoland (qui allie le plaisir d'un parc d'attraction à celui de la rencontre avec la cigogne) d'où proviennent les photos de ce billet!



N'oublions pas que la cigogne, c'est surtout pour les petits alsaciens que nous sommes, le symbole de la naissance : 



Cigogne, Cigogne cabre-toi

Apporte à maman un joli marmot,

Un qui pleure, un qui rit,

Un qui fait bien dans le pot.
Cigogne, Cigogne cabre-toi,
Apporte-moi des petits pains,
Un pour moi, un pour toi,
Mais pour les méchants garçons aucun





"Après avoir passé commande, la future maman doit mettre quelques morceaux de sucre sur le rebord de la fenêtre pour attirer la cigogne. L'oiseau va alors chercher le bambin auprès d'une source ou d'une mare, là où les lutins ramènent des profondeurs de la terre les âmes tombées du ciel avec la pluie, et réincarnées en nouveau-nés."


Les légendes permettent parfois de travestir de façon poétique des sujets délicats à aborder pour certains parents, comme celui de la conception. Les enfants pouvaient ainsi entendre dire que leur maman avait été mordue par une cigogne lorsqu’ils demandaient pourquoi elle était alitée après la naissance du bébé. 
Selon le temps et l'endroit, on se ridiculise un peu en disant à nos enfants que l'un est né dans un choux, l'autre dans une rose et celui-ci serait là à cause de la petite graine que papa dépose dans le ventre de maman!
Que faire? Rester dans le vrai étant bien souvent la meilleure solution, je vous invite à expliquer la réalité, avec tous les termes exacts et adéquats, pas en langage bébé, mais avec tact et en n'oubliant pas la proportion d'émotionnel...



Bon printemps!











Source : patrimoinevivantdelafrance.fr

samedi 7 avril 2012

Une petite histoire de Maria

Il y a plus de 100 ans, le Dr Maria Montessori, une femme intelligente, à l'esprit très scientifique, s'est intéressée d'une façon tout à fait novatrice, à l'éducation. En particulier, l'éducation des jeunes enfants.

Montessori c'est avant tout un nom, un personnage... Je ne prétends pas vous livrer ici la vraie histoire de Maria Montessori, les biographies gardant leurs grandes parts de romanesque et fiction! Il s'agit, toutefois, de la petite histoire que je préfère.




Maria Montessori nait en 1870 en Italie, dans une famille de la petite bourgeoisie, ce qui va permettre à ses parents de s’installer à Rome, afin de donner à leur fille, une éducation à la hauteur de ses bons résultats scolaires. Elle défit une première fois son père, en devenant ingénieur en Mathématiques (alors que la meilleure position possible pour une femme lettrée à l’époque était institutrice) puis en faisant des études de médecine. Elle doit y affronter la plupart de ses collègues et professeurs masculins qui n’apprécient pas une telle vocation pour le sexe faible. Obligée d’étudier l’anatomie (sur cadavres) la nuit (le cours lui étant interdit la journée), Maria Montessori fait preuve d’une volonté de fer, et deviendra l’une des premières femmes diplômées de médecine en Italie.

Cependant, de nombreuses spécialisations lui sont hermétiquement fermées, et elle va exercer dans le milieu psychiatrique. C’est là, qu’elle s’intéresse à des enfants mentalement retardés. A l’époque, ces « idiots » comme la société les appelle, sont enfermés dans des institutions, dans des pièces totalement dépouillées et mangent directement à même le sol. C’est en voyant ces enfants jouer avec leur nourriture en guise d’occupation, que Maria Montessori va s’intéresser à les stimuler, dans un but tout à fait scientifique. Elle étudie alors les travaux d’Itard sur le petit sauvage de l’Aveyron, et de son successeur, Edouard Seguin. Les méthodes développées par les français portent sur la stimulation sensorielle, que Montessori va adopter et développer sous la forme du matériel sensoriel.

En 1901, ces enfants retardés passèrent leur certificat d’études avec succès ! La popularisation de la doctoresse démarre !
Cependant, Maria a la forte intuition que ces découvertes pourraient servir dans l’éducation des enfants « normaux » , elle se met à la recherche d’une école où elle pourrait expérimenter son matériel. Mais rien de plus difficile ! Pendant ce temps, elle retourne faire ses études dans les domaines de la psychologie, philosophie, anthropologie et de l’éducation…
Un projet de rénovation dans les quartiers pauvres de Rome va alors donner à Maria Montessori l'occasion de travailler avec des jeunes enfants (3 à 5 ans). A l’époque, ces enfants trop grands pour ne pas courir et échapper à la surveillance de leurs parents, mais trop jeunes pour pouvoir aller à l’école, causèrent des problèmes de dégradations dans un ensemble d’immeubles appartenant à un employeur, pour y loger ses ouvriers. L’espace/laboratoire mis à disposition va accueillir entre 50 et 60 enfants ainsi qu’une « enseignante » : la fille (sans aucune formation) de la gardienne. Après plusieurs semaines difficiles, un miracle a lieu ! En effet, n’étant pas officiellement une école, Maria Montessori ne peut commander des fournitures scolaires ou des objets d’apprentissage. La classe est équipée de matériel conçu par la scientifique (mobilier à hauteur d’enfant, une première à l’époque, ainsi que le matériel développé pour les enfants mentalement retardés). Petit à petit, elle modifie le matériel en fonction de l’intérêt de l’enfant, en supprime, en développe d’autres… Elle observe la classe malgré ses nombreuses fonctions (professeur à l’université de Rome, chercheur…) Ces enfants d’ouvriers illettrés apprennent à lire, compter, … et ce, avant l’âge d’entrer à l’école ! En un an (de 1907, l’ouverture de l’école à 1908) elle devient mondialement connue : elle a découvert le monde interne de l’enfant.



Elle démissionne de son poste à l’université et ne va se concentrer que sur « une nouvelle éducation ». Elle formera des éducateurs et écrira beaucoup, voyant le message de sa méthode être faussé. Elle voyagera à travers les continents.
A l’avènement du fascisme, Mussolini la priera de devenir son ministre de l’éducation, poste qu’elle refusera car pour elle, une éducation fondée sur le développement de la libre personnalité ne peut se faire dans un état totalitaire. Elle devra fuir son pays natal et amènera sa méthode en Inde (méthode aujourd’hui encore très active dans cette partie de l’Asie) avant de revenir en Europe. Les associations Montessori sont nombreuses, J. Piaget en présidera en Suisse.
Elle décède en mai 1952, en Hollande, en laissant derrière elle une idée nouvelle de l’éducation, et un fils illégitime, Mario, qui continuera de développer sa pédagogie.

mercredi 4 avril 2012

Baby parcours du combattant

Un après-midi où les enfants s'ennuient? Chez nous, on se lance dans un baby parcours du combattant!!!


Départ du toboggan, on traverse l'échelle horizontale, on tient l'équilibre sur la latte de parquet, on passe dans le tunnel, par-dessus la chaise, sous le balais, on court sur les coussins ...






On s'amuse, en apprend à coordonner ses mouvements. Et même les plus petits participent!